vendredi, avril 19

5% des LGBTI ne vivent pas leur orientation sexuelle ouvertement

Le dernier rapport des Nations Unies montre quel est le niveau d’acceptation sociale des minorités sexuelles et de genre en Chine. Basé sur une étude du Programme de développement des Nations Unies, du département de sociologie de l’Université de Peiking et du Centre LGBTI de Beijing, près 30’000 personnes ont répondu à plusieurs questions.

Il apparaît que 5% des lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et intersexuels ne vivent pas leur diversité ouvertement. Dans le rapport, plusieurs témoignages font état des sévices et autres discriminations subies.

Parmi eux, un homme a expliqué ses parents savent qu’il est homosexuel mais continuent à lui présenter des femmes, « qu’ils connaissent par des parents ou des collègues à moi, et me presse de me marier et d’avoir un bébé d’ici quelques années. »

La majorité des LGBTI font face à la discrimination dans différents aspects de leur vie, principalement dans leur famille. Ainsi, 57,6% des familles rejettent l’un des leurs si celui-ci a un genre ou une orientation sexuelle différente de la leur.

Acceptance of minorities in daily life LGBTI

D’ailleurs, beaucoup n’ont pas accès aux services de santé ou aux services sociaux lorsque leur orientation sexuelle ou genre est connu. Un homme transgenre a expliqué vouloir prendre rendez-vous pour un examen auprès d’un gynécologue à Beijing, cependant, il n’a pas pu prendre rendez-vous par ce que les hommes n’avaient pas le droit d’accéder au service gynécologie. « Quand je disais que je voulais prendre un rendez-vous gynécologique, ils se moquaient de moi« , a expliqué ce dernier.

Ajoutant qu’une fois, qu’il a rencontré le médecin, celui-ci l’a rapidement rejeté « après m’avoir demandé si j’avais des amants ou une vie sexuelle. Je lui ai demandé pourquoi si vite, mais il semblait très impatient, me poussant sans prendre la peine d’expliquer« , devant le personnel et des patients.

Le rapport révèle que beaucoup de personnes sont envoyées dans des asiles ou services psychiatriques. Une femme homosexuelle a expliqué que sa mère l’a traîné dans un département de psychiatrie, où plusieurs médecins ont suggéré qu’elles aillent consulter le département de psychologie, parce que « mon état n’était pas considéré comme une maladie mentale ». Un médecin a d’ailleurs conseillé la mère de cette femme un « traitement de choc électrique, un type de thérapie de correction ».

A contrario, il existe des évolutions. De plus en plus de personnes estiment qu’il faut traité avec égalité les LGBTI et leur permettre d’accéder à l’ensemble des services sociaux. D’ailleurs, beaucoup souhaitent la mise en place de politiques spécifiques de reconnaissance et de protection.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *