mardi, mars 26

Ali Bongo peut être satisfait

Reçu avec tous les honneurs par le président Xi Jinping, Ali Bongo Ondimba s’est accordé avec ce dernier à« hisser les relations sino-gabonaises au niveau d’un partenariat global de coopération, afin de parvenir à un développement commun ».

Cette première visite d’Ali Bongo, hors des frontières africaines, met en évidence sa volonté de s’allier au géant asiatique, dont les engagements se sont intensifiés en décembre 2015, lors du dernier FOCAC. En effet, Beijiing a rassuré ses partenaires africains quant à sa politique extérieure et ses investissements directs à l’étranger, malgré son ralentissement économique.

D’ailleurs, plusieurs accords ont été signé lors de son passage à Beijing. Notamment, dans le domaine économique et technique, avec la réalisation du projet de réfection de l’Assemblée nationale, incendiée lors des réactions post-électorales au Gabon en août dernier.

Un accord a également été scellé sur le projet de conception et de construction d’une voie de contournement de l’aéroport international de Libreville. Et enfin, Ali Bongo et Xi Jinping se sont entendus sur un protocole d’exécution triennal et multi-sectoriel dans le cadre d’une coopération culturelle signé en 1984.

Les deux présidents ont l’intention de promouvoir le dialogue et l’enrichissement mutuel entre les cultures, d’approfondir et d’élargir davantage les échanges économiques selon le principe du développement partagé, et d’encourager les investissements dans les infrastructures durables.

Désormais, la relation gabono-chinoise s’inscrira dans le cadre d’un « partenariat de coopération globale », note le communiqué de la présidence. D’autant que le président Ali Bongo s’est entretenu avec plusieurs hauts représentants des plus grands groupes industriels du pays, dont la China Road & Bridge Corporation, avec qui il a évoqué le « chantier du siècle« . Il s’agit d’une route côtière située dans le bassin de l’Ogooué, longue de 93 km jusqu’à Omboué.

D’autres projets déjà en cours ont été mentionné. Les finitions du Port-Gentil a été évoqué avec le patron de China State Construction Engineering Corporation ; la Baie des Rois avec China Harbour Engineering Corporation ; deux projets hydroélectriques avec Energy China ; l’utilisation du bois dans l’ameublement avec Yihua Group.

Devant un parterre de femmes et hommes d’affaires, le président gabonais a assuré la dynamique économique de son pays :

« Je confirme l’entière disponibilité du Gabon pour accueillir davantage d’investissements directs chinois dans les domaines agricole, touristique, industriel et bancaire, entre autres. S’agissant du secteur minier, le Gabon dispose de deux grands projets, Belinga et Maboumine. Concernant Belinga dont les réserves en fer sont estimées à plus d’un milliard de tonnes, le Gabon recherche de bons partenaires financiers et techniques chinois pour ce projet d’envergure. Il en est de même pour le gisement polymétallique de Maboumine où le consortium constitué par l’Etat gabonais et le groupe Eramet recherche des partenaires chinois en vue d’accélérer sa mise en exploitation. (…) Quant aux banques chinoises, je les invite à s’implanter au Gabon ou à acquérir des participations dans des banques existantes ».

Ne dérogeant à son objectif, il a réaffirmé son « ambition d’accroître la transformation locale des matières premières, avec transfert de technologie, je suis favorable à l’implantation de zones économiques spéciales industrielles consacrées à des entreprises chinoises ».  

De son côté, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a souligné que « le Gabon était un partenaire de coopération important de la Chine en Afrique centrale », assurant que « la Chine était prête à travailler avec le Gabon pour transformer les avantages économiques complémentaires en fruits de coopération ».

Ce dernier a conforté les attentes du président gabonais, en soulignant les domaines de coopération qui seront approfondit dans les années à venir : l’exploitation des ressources, la construction d’infrastructures, l’agriculture, la sylviculture, la pêche et la transformation plus poussée des produits selon les règles du marché.

 

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