samedi, avril 6

Angela Merkel satisfaite de sa visite en Chine

En visite dans l’Empire du milieu, du 6 au 8 juillet, la chancelière allemande, Angela Merkel, a engagé les débats avec les chinois, sur des questions économiques et commerciales, en présence d’entrepreneurs allemands.

Rencontre entre Angela Merkel et Wen Jiabao en 2012
Rencontre entre Angela Merkel et Wen Jiabao en 2012

Deux ans auparavant, le Premier ministre Wen Jiabao s’est rendu à la Foire de Hanovre, afin d’intensifier les échanges et consolider le « partenariat stratégique » entre les deux pays dans le secteur des technologies vertes.

La chancelière allemande Angela Merkel a tenu à défendre devant les des étudiants chinois à Beijing, les bienfaits d’une « société libre et ouverte », mettant surtout en avant les évolutions faites depuis la chute du mur de Berlin. Cette dernière a ajouté que le « développement durable » d’un pays « nécessite aussi un système juridique correct et équitable sur le plan social« .

Une leçon sur les Droits de l’Homme

Devant les étudiants de l’université de Tsinghua, la chancelière a évoqué l’importance, selon elle, à ce que « les citoyens puissent croire au pouvoir de la loi, plutôt que (de se soumettre) à une loi des puissants ».

Un point central pour cette dernière qui a souligné les débats les « droits de l’homme, les libertés individuelles et de diversité sociale », au sein du Forum Chine – Allemagne.

« C’est très important à mes yeux, car il y a 25 ans, quand une révolution pacifique a éclaté en RDA », le gouvernement communiste d’Allemagne de l’Est, « cela a permis de faire tomber le mur de Berlin et d’arriver à un libre dialogue » au sein de la société, a cité l’Agence France Presse.

« Je pense que c’est également important ici en Chine d’avoir pareillement un libre dialogue« , a-t-elle ajouté.

Contrairement à d’autres dirigeants occidentaux, Angela Merkel n’a pas évité le sujet, choisissant cependant soigneusement ses mots : « Il faut que les citoyens se sentent protégés (…) Il est important d’avoir des lois qui servent à préserver ces principes. Il est crucial d’avoir une société libre, ouverte et plurielle pour construire un avenir couronné de succès ».

Les déclarations d’Angela Merkel calment les chinois, qui avaient exprimé leur irritation lorsque cette dernière avait rencontré le Dalaï-lama en 2007.

« De mon point de vue, les droits de l’Homme sont de plus en plus subordonnés aux intérêts économiques de l’Allemagne », a estimé Hans Kundnani, directeur de recherche au European council on foreign relations (ECFR).

D’autant que le pays, « du fait de son partenariat économique, est sans doute le pays de l’Union européenne le plus à même de faire pression sur la Chine ».

Une coopération en symbiose

Cette visite est le septième voyage de la chancelière en Chine depuis sa prise de fonctions en 2005. Dès le début de son premier mandant, Angela Merkel a tenu à échanger directement avec les chinois.

Plaçant généralement ses voyages sous le signe de l’économie. D’autant que Beijing est le premier marché d’exportation de Berlin en Asie, avec 67 milliards d’euros de ventes en 2013. Pour sa part, l’Allemagne est le premier marché de la Chine en Europe, avec des importations de près de 73 milliards l’an dernier.

Une relation particulière s’entretient entre ces deux pays, si bien que Xinhua a évoqué des relations « au mieux de leur histoire », qualifiant cette coopération de « pragmatique entre ces deux poids-lourds économiques ».

Une position partagée par Hans Kundnani, qui a expliqué à l’AFP qu’il y a « presque une symbiose parfaite : l’Allemagne a besoin d’un marché pour ses exportations et la Chine a besoin de savoir-faire technologique ».

Ce dernier a indiqué qu’au cours « de la dernière décennie, les exportations allemandes vers la Chine ont connu une croissance exponentielle ».

D’ailleurs, « le grand tournant a été la crise financière de 2008-2009 et la crise de l’euro qui a suivi lorsque certains marchés européens de l’Allemagne se sont effondrés et que le marché chinois a pris encore plus d’importance », a-t-il expliqué le directeur du Think tank, ECFR.

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