La Chine a demandé ce mardi 2 mai l’arrêt immédiat du déploiement du système antimissile américain THAAD en Corée du Sud, menaçant de prendre de fortes mesures de représailles.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères Geng Shuang, a indiqué lors d’un point presse que « la Chine continuera à protéger ses intérêts à l’avenir en prenant les mesures nécessaires de façon rigoureuse ».
L’armée américaine en Corée du sud a annoncé que le système THAAD installé à Seongju est désormais « opérationnel ». « Les Forces américaines en Corée du Sud confirment que le système Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) est opérationnel et est prêt à intercepter les missiles nord-coréens et à défendre la République de Corée », a indiqué par courriel le porte-parole de l’USFK Rob Manning.
Depuis l’annonce de la mise en place d’un bouclier anti-missile à Séoul, Beijing a dénoncé ce système assurant qu’il menace sa sécurité intérieure et n’œuvre pas à la paix dans la région.
Le THAAD remet également en question les intérêts stratégiques de la Chine dans la région, prenant d’ailleurs des mesures économiques de représailles contre la Corée du Sud.
D’ailleurs, Geng Shuang a rappelé que « la Chine estimait toujours que les négociations et les consultations pacifiques constituaient la seule approche pratique et faisable pour réaliser la dénucléarisation, la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne« .
Le gouvernement chinois a pris note de la propositions du président américain Donald Trump de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
Pour Beijing, « les Etats-Unis et la RPDC, en tant que parties directement concernées par la question nucléaire de la péninsule coréenne, doivent prendre des décisions politiques, agir au plus tôt et déployer des efforts pour apaiser les tensions dans la péninsule, reprendre le dialogue de paix et réaliser la dénucléarisation ».
