dimanche, février 25

Beijing se réjouit de la baisse des fuites des capitaux

Les sorties de capitaux ont nettement ralenti entre janvier et mars 2017. De plus, les flux d’investissement à l’étranger ont été plus équilibrés d’après l’autorité chinoise de régulation des changes.

Cette réduction a permit d’alléger la pression baissière sur le yuan et a ramené les réserves de change au-dessus du seuil des 3’000 milliards de dollars (2’820 milliards d’euros).

Une bonne nouvelle pour Beijing qui a engagé de nombreuses mesures afin d’endiguer cette fuite massive des capitaux hors du pays. D’autant que « les anticipations d’une nouvelle dépréciation du yuan ont fortement diminué » a indiqué le porte-parole de l’Administration d’Etat des changes (SAFE), Wang Chunying, lors d’une conférence de presse.

Les banques commerciales ont vu leurs ventes nettes de renminbi diminué de 40,9 milliards de dollars (38,1 milliards d’euros) au premier trimestre contre 124,8 milliards sur la même période un an auparavant et 337,7 milliards sur l’ensemble de l’année 2016.

Le yuan a chuté de 6,5% contre le dollar en 2016, alors que le dollar se renforçait. Le yuan s’est toutefois apprécié de 1% depuis le début 2017, alors que le billet vert a cédé près de 2,6% contre un panier de devises de référence. Certains estiment que la dépréciation du yuan va refaire surface, avec l’hypothèse d’un rebond du dollar.

Certains estiment qu’il n’y aura plus de recul du yuan d’ici la fin de l’année, car les bons chiffres de la croissance ont permit de soutenir la devise, en dépit de la hausse par la Réserve fédérale américaine de ses taux directeurs, a indiqué Wang Chunying.

D’ailleurs, la Banque Populaire de Chine avait réalisé le 7 avril une légère hausse de ses réserves de change au mois de mars à 3’009 milliards de dollars. La banque a également assoupli certaines restrictions imposées sur les flux de capitaux transfrontaliers, destinées à lutter contre les pressions baissières sur le yuan, ont indiqué des sources proches du dossier à l’agence de presse, Reuters.

D’ailleurs, les entreprises chinoises ne peuvent plus finaliser leurs opérations financières à l’étranger car elles n’ont pas les autorisations officielles nécessaires pour convertir des yuans en devises. Cette situation a divisé par deux les flux d’investissement directs de la Chine à l’étranger.

Wang Chunying a indiqué que Beijing entreprenait une ouverture « prudente et ordonnée du compte de capital et ne reviendrait pas en arrière en imposant de nouvelles mesures de contrôle des flux de capitaux ».

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