mercredi, mars 27

Hausse des investissements directs à l’étranger

Les investissements directs chinois en Amérique du Nord et en Europe ont plus que doublé en 2016, d’après le rapport du cabinet juridique international Baker McKenzie.

Les investissements directs à l’étranger de la Chine ont augmenté de 130% par rapport à l’année 2015, atteignant un montant record d’environ 94,2 milliards de dollars (86 mds €) dans les deux continents. Sur cette somme, 48 milliards ont afflué en Amérique du Nord, soit un bond de 189% par rapport à 2015. 46 milliards ont été investis en Europe (+90%).

Des investissements dans des secteurs clés

Plus de fonds ont été versé par les investisseurs en Amérique du Nord et en Europe. Ainsi, les Etats-Unis représentent environ 94% du total des investissements destinés à l’Amérique du Nord.

Les investissements chinois filent en Europe et en Amérique du nord.

Les entreprises privées ont prit le pas sur les publiques, en réalisant 70% de l’ensemble des transactions.  D’ailleurs, en Europe, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux pays européens à avoir attiré le plus les investisseurs chinois.

Le Vieux continent attire pour ses technologies de l’information et des communications, le transport, les infrastructures et la machinerie industrielle, alors qu’en Amérique du Nord, l’immobilier, l’hôtellerie, le transport, les infrastructures, les produits et les services à la consommation et les loisirs ont été les secteurs favoris des investisseurs.

« Les entreprises chinoises s’efforcent d’augmenter leur part de marché, d’améliorer les chaînes de valeur et d’investir dans le savoir-faire pour stimuler les demandes intérieure et internationale pour leurs produits et services« , a indiqué Zhang Danian, représentant en chef du bureau de Baker McKenzie à Shanghai.

Les investissements directs à l’étranger devraient s’accentuer cette anée, car l’élan donné par les Nouvelles Routes de la soie et l’expansion internationale des grands groupes poussent les investisseurs à prendre plus de risque.

Envolée des fusions et acquisitions

Wang Zhile, chercheur à l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique à Beijing, a estimé auprès du CIIC que « de nombreuses entreprises chinoises ont tout à gagner en menant des activités de financement et d’investissement sur les marchés étrangers cette année. Le volume des investissements directs à l’étranger demeurera stable et se diversifiera en 2017 ».

D’après ce dernier, « les conglomérats chinois tels que Fosun Group, Dalian Wanda Group et HNA Group ont déjà construit des plates-formes de financement, y compris une compagnie d’assurance aux Etats-Unis et des sociétés cotées à la bourse de Hong Kong grâce à des opérations de fusion et d’acquisition« .

Cependant le volume des acquisitions par des entreprises chinoises atteint des records, « il est inévitable que certains gouvernements étrangers finissent par se sentir obligés de renforcer leurs contrôles sur ces transactions« , a souligné Peter Batey, président de la banque d’investissement Vermilion Partners.

A contrario, la Chine s’ouvre aux investissements étrangers

Quartier de Xidan

Le gouvernement a annoncé la mise en place de 20 mesures destinées à stimuler le déclin de l’investissement. Le but est de faciliter les investissements étrangers sur le territoire chinois, notamment dans des secteurs dits « monopolistiques ». Le pouvoir central a d’emblée prévenue les autorités locales, elles n’auront aucun droit d’interdire les sociétés étrangères à investir.

Concrètement, le plan prévoit l’ouverture des secteurs des services et de la finance aux étrangers, et les encourage à participer aux appels d’offres de projets d’infrastructure via des franchises.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Lu Kang, a indiqué le 7 février, lors d’un point presse que le gouvernement allait créer « un environnement d’investissement plus favorable et ordonné, ainsi que des chances équitables pour les investissements étrangers ».

Pour la Commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, « le grand défi de la Chine cette année sera de faire correspondre la rhétorique et la réforme« . Cependant, « la Chine est la deuxième destination la plus populaire des investissements dans le monde », a indiqué le porte-parole, ajoutant que l’investissement en Chine en provenance de 28 pays de l’UE a enregistré une croissance de 41,3% sur un an en 2016, selon les données du ministère du commerce.

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