jeudi, avril 4

Hillary Clinton n’a jamais été fan de la Chine

Chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton n’avait pas hésité à qualifier la position de la Chine en Afrique de néocolonialiste. Un discours qu’elle a tenu durant des années, et qu’elle continue d’avoir aujourd’hui. En pleine campagne électorale, la candidate à la présidentielle du Parti démocrate a vivement critique la Chine devant les électeurs de Pennsylvanie.

En 2011, Hillary Clinton, interrogée par la télévision zambienne sur l’influence croissante de Beijing sur le continent, avait déclaré « nous ne voulons pas voir un nouveau colonialisme en Afrique. Nous ne voulons pas voir (les investisseurs) saper la bonne gouvernance en Afrique ». Cette dernière avait également estimé que les Africains devraient se méfier de partenaires qui ne traitent qu’avec les élites.

2012 - Premier ministre, Wen Jiabao et la secrétaire d’État, Hillaru Clinton
2012 – Premier ministre, Wen Jiabao et la secrétaire d’État, Hillaru Clinton

Depuis, les attaques n’ont jamais cessé. Accusé de espionnage, de piratage massif aux États-Unis, d’expansionnisme en mer de Chine méridionale. La Chine n’est pas l’amie de l’ex-première dame.

Cette fois-ci, elle a fustigé l’Empire du milieu qui « inonde illégalement nos marchés de produits bon marché, vole nos secrets industriels, joue avec sa monnaie, donne des avantages injustes à ses entreprises publiques et discrimine les entreprises américaines ».

Hillary Clinton a ainsi assuré s’être « battue pied à pied avec les plus hauts dirigeants chinois sur les sujets les plus difficiles, des cyber-attaques aux droits de l’homme, au changement climatique et au commerce ».

Cette dernier a assuré savoir « comment ils fonctionnent, et si je suis élue présidente, ils devront rentrer dans le rang, car nous obtiendrons enfin un traitement équitable, sinon ils ne pourront plus accéder à nos marchés ».

Les remarques acerbes d’Hillary Clinton lui confèrent une forte impopularité en Chine, à tel point que de nombreux chinois préféreraient une présidence de Donald Trump (Républicains) à cette d’Hillary Clinton.

En 2013, le Global Times avait qualifié cette dernière d’être « la personnalité politique la plus détestée de Chine ». Pour Isaac Stone, du magazine Fish of Foreign Policy, ce désamour s’explique par sexisme que par sa position politique : « En Chine … les femmes sont importantes, soit pour leur sexualité ou leur virilité. Historiquement, les femmes leaders comme la Première ministre britannique Margaret Thatcher, la chancelière allemande Angela Merkel et Hillary Clinton sont considérées puissantes à cause de leur virilité par opposition à d’autres qualités ».  

Selon James Mann, journaliste et auteur de plusieurs livres sur la Chine et les États-Unis, a expliqué que « la Chine n’a pas apprécié que la secrétaire d’État analyse toutes les questions avec une lorgnette d’avocate ». Ce dernier a indiqué au New York Times, cité par Contrepoint, que « les Chinois étaient irrités par la tendance d’Hillary Clinton à réfuter l’argument selon lequel la Chine mérite un traitement d’exception ».

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