mardi, mars 19

Hong Kong : « le début de la fin d’un pays, deux systèmes »

Reporter Sans Frontières vient de publier son rapport annuel sur la liberté de la presse dans le monde, dans lequel les auteurs s’alarment des pressions exercées par Beijing sur la presse hongkongaise.

« Malgré les alertes répétées des organisations de défense de la liberté de la presse, l’indépendance de la presse hongkongaise vis-à-vis de Pékin est désormais mise à mal », note le rapport.

« La main invisible de Pékin sur les médias de Hong Kong” (rapport cliquez pour télécharger)

« Les médias rencontrent de plus en plus de difficultés pour couvrir des sujets sensibles sur le gouvernement local et la Chine continentale, et le besoin de se battre pour préserver leur ligne éditoriale de l’influence de Pékin se fait de plus en plus sentir« , a indiqué RSF.

« Le rachat de médias par des entreprises chinoises, comme le géant du Net Alibaba, inquiète au plus haut point. Les journalistes les plus critiques, tels que les collaborateurs du quotidien Apple Daily, font face à la violence des séides du Parti communiste chinois« , ajoutent les rapporteurs.

Hong Kong est désormais 73ème au Classement mondial de la liberté de la presse 2017, après avoir occupé la 69ème place en 2016. Cette nouvelle position est le « pire niveau » de Hong Kong depuis la création du Classement en 2002.

L’an dernier, RSF mettait le doigt sur l’autocensure et les ingérences éditoriales, « de plus en plus fréquentes ces dernières années », affirmant que « de nouveaux licenciements politiques sont à déplorer dans l’archipel ».

Face à cette situation, RSF avait demandé aux autorités hongkongaises d' »infléchir de toute urgence leur politique en matière de liberté de la presse, et apporte à nouveau son soutien aux médias hongkongais« .

De plus, la Hong Kong Journalists Association (HKJA) a publié en mars 2016 un rapport sur la menace croissante de l’autocensure : « les résultats du sondage régulier des professionnels des médias et de la population hongkongais indiquent notamment que l’impunité dont jouissent les auteurs ou les commanditaires de crimes contre les médias contribuent au déclin de la liberté de la presse dans l’archipel« .

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