mardi, avril 23

« Jiang Tianyong a avoué »

L’ancien avocat Jiang Tianyong est accusé d’avoir « livré des secrets d’Etat à l’étranger », a indiqué le quotidien, Legal Daily. Ce dernier avait suscité l’inquiétude des Nations Unies et de certaines ONG, dont Amnesty International.

Le 7 décembre, un groupe d’experts des Droits de l’homme des Nations Unies a appelé le gouvernement chinois à enquêter « immédiatement » sur le sort d’un avocat des droits de l’homme, Jiang Tianyong, disparu depuis le 21 novembre 2016.

Jiang Tianyong « a représenté des clients dans plusieurs affaires importantes en Chine, notamment des clients qui portaient le VIH, des pratiquants de Falun Gong, des manifestants tibétains et des victimes du scandale du lait de 2008, ainsi que des défenseurs des droits de l’homme bien connus », comme le militant aveugle exilé aux Etats-Unis Chen Guangcheng, précisait le communiqué de l’ONU.

Jiang Tianyong a vu sa licence d’avocat lui être retirée en 2009 en raison de son militantisme, selon Amnesty International. Il a disparu le 21 novembre à Changsha, avant de monter à bord d’un train en direction de Beijing.

Vendredi 16 décembre, le site internet du journal, Fazhi Ribao (Legal Daily), a cité la police de la ville, assurant que « tout voyageur en Chine doit justifier de son identité lors de l’embarquement, mais Jiang Tianyong aurait présenté une carte d’identité d’une autre personne ». Interpellé, il aurait été placé en détention administrative durant 9 jours, selon la police.

« L’enquête a montré (…) qu’il possédait des documents contenant des secrets d’Etat, était en contact avec des structures, des organisations et des personnalités étrangères, et aurait illégalement livré des secrets d’Etat à l’étranger », a indiqué le Legal Daily.

Le quotidien a précisé que Jiang Tianyong fait l’objet depuis le 1er décembre d’une « mesure coercitive pénale », ce qui veut dire une restriction de sa liberté de mouvement.  Cette décision s’explique par les aveux fournis par l’ancien avocat.

« Jiang Tianyong a avoué », a assuré le quotidien. Or, récemment Human Rights Watch a publié un rapport dans lequel l’ONG déplore les aveux forcés soutirés par les force de l’ordre, et le parti prit politique de la justice.

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