vendredi, mars 22

La calligraphie chinoise, un art à part entière

Du concept taoïste Bagua à l’unification de l’écriture chinoise, la calligraphie chinoise est parvenue à évoluer au cours des siècles. Passant de l’état de trigramme à sinogramme, puis de caractères traditionnels à simplifiés, la calligraphie chinoise s’est transformée avec sa société.

Dao-caoshu dào, « la Voie du Tao« . Calligraphie en herbe folle

La calligraphie typiquement chinoise chinoise est appelée shu fa (书法 ), ce qui signifie l’« art de tracer » ou l’« art de tracer des traits » : littéralement, shu 书 signifie écrire et fa 法, méthode. Calligraphier possède une dimension artistique et spirituelle, car le but du calligraphe est de former le caractère le plus parfait possible.

La calligraphie est un art à part entière, qui demande beaucoup de discipline. Elle s’apparente également à un mode de développement personnel tant sur le plan physique, avec la nécessité de contrôler son souffle, que mental, avec la concentration et la vacuité d’esprit dont le calligraphe a besoin pour tracer les traits. Cet art est très pratiqué dans le Bouddhisme Chan, comme exercice de méditation.

L’écriture chinoise est particulière parce qu’elle possède un grand nombre d’idéogrammes, soit plus de 40 000. D’après certaines légendes, le premier roi, Fuxi ou Fu Hsi (伏犧 pīnyīn : Fúxī) aurait inventé les Huit trigrammes du Yì Jīng (八卦, bāguà), qui sont à l’origine de l’écriture chinoise.

« Wu De » écrit par le directeur de l’Institut Confucius d’Abidjan, Liu Yunsheng

Les trigrammes (卦, guà) sont des traits pleins et des traits interrompus intégrés dans des carré, basés sur trois lignes pleines ou brisées, les huit trigrammes forment le Bāguà. Technique divinatoire durant l’antiquité chinoise, utilisée dans le Taoïsme et le Yi Jing, mais aussi dans d’autres domaines tels que le Fengshui, les arts martiaux, ou la navigation.

Le système de Fuxi serait une représentation du Yin et du Yang, mit en exergue dans le Yi Jing. Cependant, certains historiens et les spécialistes considèrent cette histoire, comme pure légende, en raison des courbes trouvées sur les premiers caractères datant de la Dynastie Shang. D’autres expliquent que les premiers caractères étaient des pictogrammes, c’est-à-dire la représentation d’un concept par une image.

Shen Nong

D’autre spécialistes mettent en avant la technique de Shen Nong, qui aurait inventé les nœuds sur cordelettes permettant aux administrateurs de retrouvés des informations déjà traités. Ces cordes nouées étaient faites de différents nœuds, qui représentaient des nombres ou des quantités. Aujourd’hui, ces nœuds existent toujours, mais ils sont devenus des nœuds porte-bonheur.

En dépit des débats autour de l’origine de l’écriture chinoise, tous les historiens s’accordent à dire que le troisième empereur, Huang Di, appelé l’empereur jaune, a été le premier à unifier l’écriture chinoise. Ils estiment également qu’au 3ème millénaire avant notre ère, Ts’ang Kie ou Cang Jie, a inventé l’écriture chinoise, après avoir étudié les corps célestes et leurs configurations.

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