dimanche, mars 24

L’UE propose un statut particulier pour la Chine

La Commission européenne s’est réunie mercredi 20 juillet à Bruxelles pour évoquer ses relations avec la Chine et notamment l’octroi ou pas du statut d’économie de marché à la 2nde puissance économique mondiale.

A la fin des débats, la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström, a proposé aux dirigeants chinois – sur son blog – de supprimer la liste des prix existante dans différent pays de l’Union comme comparaison quand « nous calculons les droits anti-dumping ».

Cecilia Malmström, commissaire européenne au commerce
Cecilia Malmström, commissaire européenne au commerce

« Nous vous proposons maintenant de (…) d’arrêter de désigner la  Chine comme une non-économie de marché ». En effet, en adhérant à l’Organisation Mondiale du Commerce, Beijing a obtenu le statut d’économie non-marchand, permettant à ses partenaires de bénéficier d’une certaine marge de manœuvre sur les droits de douane sur ses exportations en cas de dumping. Mais le pays avait aussi obtenu la promesse d’un réexamen de son statut le 11 décembre 2016.

Cependant, Cecilia Malmström précise que « cela ne signifie pas qu’elle est une économie de marché. La Chine est clairement loin de fonctionner comme une économie de marché ». Pour cette dernière, « avec cette proposition, nous créons une nouvelle méthodologie supplémentaire non-standard qui prend en compte les distorsions provoquées par l’intervention d’Etat,  dans un pays ou un secteur donné. La nouvelle méthodologie conduirait à peu près le même niveau de droits antidumping comme aujourd’hui« .

De fait, cette « future proposition comprendra une période de transition au cours de laquelle toutes les mesures anti-dumping et anti-subvention existantes seront maintenus, et les enquêtes en cours seront effectuées selon les règles en vertu desquelles elles ont été lancés« , a-t-elle indiqué sur son blog.

Concernant donc les mesures anti-dumpings, Cecilia Malmström a expliqué, lors d’un point presse, que « la Chine considère que nous agissons de manière discriminatoire car l’UE dispose de deux listes: l’une pour les pays à économie de marché et l’une pour les autres, engendrant un autre mode de calcul« . Mais, selon elle, les nouvelles propositions européennes seront « neutres » et « non dépendantes d’un pays« .

« Par conséquent, nous ne distinguerons pas particulièrement la Chine. Nous pourrons le faire pour n’importe quel pays et nous examinerons s’il y a des distorsions dans un pays ou un secteur particulier et nous le ferons sans discrimination« , a-t-elle promis.

De son côté, le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, a confirmé les propos de la commissaire, lors d’une conférence de presse, expliquant que « nous n’allons pas accorder le statut d’économie de marché à la Chine, mais nous allons tenir nos engagements internationaux. Nous avons travaillé à une solution légalement solide et économiquement responsable ».

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