lundi, février 19

Période des Printemps et des Automnes

Egalement appelée Période Chunqiu, cette partie de l’histoire correspond à la première moitié du règne de la dynastie des Zhou Orientaux.

Annales des Printemps et Automnes

L’appellation est issue des « Annales des Printemps et des Automnes », de l’État de Lu entre 722 av. J.-C. et 481 av. J.-C., décrivant les principaux événements politiques, diplomatiques et militaires, intervenus à Lu et dans les États de Qi, Jin, Qin et Chu, ainsi que les phénomènes naturels (éclipses, inondations, tremblements de terre).

Le texte raconte également la guerre qui opposa les États de Wu et de Yue, à la fin de la Période des Printemps et des Automnes (春秋时期, chūn qiū shí qī), qui aura duré 241 ans, de 722 à 481 avant Jésus Christ.

Précédant les « Royaumes Combattants » (403-221 avant Jésus Christ), la Période des Printemps et Automnes, correspond à la première partie de la dynastie des Zhou orientaux (Dong Zhou 东周, 771-256 av. J.-C.), allant d’environ 771 à 481/453 av. J.-C.

Régi par un système féodal dit Fengjian, système idéologico-politique mit en place par Confucius et les Légalistes, la première phase de la Période repose principalement sur les liens de parenté et d’allégeance entre clans aristocratiques. Sa structure sociale est basée sur un système de gouvernement décentralisé quatre professions, ou « quatre catégories de personnes ».

Localisation des principaux États de la période des Printemps et des Automnes.

A cette époque, les rois de la dynastie des Zhou ne contrôlaient qu’un petit territoire, principalement centré sur leur capitale. D’ailleurs, cette période peut être divisée en trois sous-périodes : l’âge des cultures régionales de 771 à 643, jusqu’à la mort du duc Huan de Qi ; l’âge des invasions de 643 à 546, lors de  la conférence de paix entre les Jin et les Chǔ ; et l’âge des réformes de 546 à 403, jusqu’à la l’ère de Jin.

Chaque troupe et domaine de ce système féodal était dirigé par les nobles, selon leurs  fonctions et leur rangs :

  • gong (duc ou prince, ch. 公 (爵) gong),
  • Hou (marquis ou marquis, ch. 侯 (爵) HOU),
  • bo (comptage ou comte, ch. 伯 (爵) BO),
  • zi (vicomte, ch. 子 (爵) zǐ),
  • nan (Baron, ch. 男 (爵) NAN).

Avant la dynastie Han, une personne avec un nom de lieu dans son titre pouvait alors gouverner l’endroit ayant le même patronyme que lui. Son nom suffisait pour qu’il possède le lieu.

Tout membre masculin de la noblesse ou de l’aristocratie pouvait être appelé gongzi (公子, gong zǐ, jeune seigneur) ou wangzi (王子, Wáng zǐ, prince). Organisé en classes sociales distinctes, les « Quatre professions » ou « Quatre catégories de la population » était une structure sociale développée par les philosophes confucéens et légalistes durant la dernière partie de la dynastie Zhou.

Ces quatre professions étaient :

  • le shi (士) : « chevaleresque » universitaires, principalement de la baisse des commandes aristocratiques,
  • le gong (工) : artisans et  artisans du royaume, ainsi que les agriculteurs, les biens produits essentiels nécessaires par eux-mêmes et le reste de la société
  • le nong (农) : paysans qui cultivaient la terre fournissant la nourriture essentielle pour la cour et les hommages au roi,
  • le shang (商) : marchands et les commerçants du royaume.

Vase zun en forme de bovidé, surmonté d’un Tigre, datant de la Période des Printemps et Automnes. VIème siècle av. J.-C. Musée provincial du Shaanxi

Les quatre professions en vertu du système Fengjian étaient différentes de celles de la féodalité européenne que les gens ne sont pas nés dans les classes spécifiques, tels que, par exemple, un fils né d’un artisan de Falun a été en mesure de devenir une partie de la classe marchande shang, et ainsi de suite.

La loi du clan, Zongfa (宗法) s’appliquait à toutes les classes sociales, régies de la primogéniture, de rang et la succession des autres frères et sœurs. Le fils aîné de l’épouse hérite du titre et conservé le même rang au sein du système. Autres fils de l’épouse, concubines et maîtresses serait donnée titres d’un rang inférieur à celui de leur père.

Avec le temps, tous les termes ont perdu de leur signification. Zhuhou (诸侯), Dafu (大夫) et Shi (士) sont devenus synonymes de fonctionnaires de la cour. Tout au long de la Période des Printemps et Automnes, plusieurs centaines de petits états vassaux ont été dirigé par des princes héritiers, soit membres du même clan des Zhou, soit des familles alliées, soit potentats locaux.

Les plus grands de ces états sont appelés princes feudataires (诸侯), la tradition en compte douze. Ils se réunissent régulièrement, signent des traités, ou décident des expéditions militaires contre des trangers ou des nobles rebelles, mènées au nom de la maison royale. Au cours de certaines de ces réunions, le plus puissant des feudataires est parfois nommé hégémon (霸), prenant ainsi la tête des armées vassales des Zhou.

Au fil des années, les grands États tendent à annexer, ou réduire à l’état de vassal, les plus petits. À la fin du 6ème siècle, la plupart des petits états ont disparu, le pouvoir des princes féodaux les plus puissants s’est considérablement renforcé, rendant de plus en plus théorique la suzeraineté des Zhou.

Au sud, les princes de Chu et de Wu se proclament rois, affirmant ainsi leur indépendance vis-à-vis des Zhou. Des guerres éclatent entre états puissants, contre lesquelles l’ancien système, basé sur des traités entre princes, s’effondre. Au Jin, six grandes familles se disputent la prééminence, provoquant une guerre civile et la division en trois de l’état. Vers le milieu du 5ème siècle, le système féodal mis en place par les Zhou n’est plus appliqué. La période des Royaumes combattants se met en place à ce moment là.

Galerie de vase datant de la dynastie Zhou (Wikimédia)

 

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