mardi, avril 23

Peter Dahlin revient sur ses conditions de détention

Interpellé le 4 janvier 2016, à l’aéroport de Beijing, Peter Dahlin, citoyen suédois, a été accusé de mise en danger de la sécurité nationale. Un an plus tard, il témoigne de ses conditions d’emprisonnement au quotidien The Guardian.

Fondateur et dirigeant de l’ONG, Chinese Urgent Action Working Group, il travaillait sur la défense des droits de l’Homme en Chine.  Durant 3 semaines, le jeune homme de 34 ans a subi des privations de sommeil et a été selon lui soumis à une machine de « renforcement de la communication ».

Durant son séjour en Chine, il rencontre une activiste sur Internet et commence à enquêter sur un réseau de prisons secrètes, appelées « prisons noires ». Il décide alors de créer « en secret China Action, une plateforme d’activistes qui défend les libertés individuelles« , précise le site belge LaLibre.

En 2013, face au durcissement des lois sur le net et aux arrestations de blogueurs et défenseurs des Droits de l’homme, Peter Dahlin tente de fuir le pays, mais il est arrêté et envoyé en prison. Des membres de l’ambassade de Suède pourront lui rendre visite, et estimeront qu’il « se porte bien compte tenu des circonstances« .

Peter Dahlin a indiqué que l’unique but des interrogatoires étaient de découvrir sa « véritable mission » en Chine. Il explique être passé par la machine « de renforcement de la communication », sorte de détecteur de mensonges améliorée. « Des électrodes sont attachées aux doigts de l’activiste et de petites caméras fixées sur ses pupilles quand on lui pose des questions », a précisé The Guardian.

Enfermé dans une cellule, surveillée 24/24h même dans les latrines. « Ils se tenaient souvent debout, aller et se lever, et regarder quand je pissais, je déféquais, prenais une douche. C’est un peu bizarre », mais il ironise, assurant qu’« heureusement, en Suède, on a une vision assez détendue de la nudité ».

« Ils m’ont fait comprendre … qu’ils m’avaient suivi, m’ont surveillé pendant un moment et savaient très bien, disaient-ils, ce que j’avais fait ».

Libéré le 25 janvier 2016, après avoir fait des aveux télévisés, sur CCTV, il vit désormais en Thaïlande.

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