dimanche, mars 24

Sao Tomé adhère désormais au principe d' »une seule Chine »

Sao Tomé tourne le dos à Taïwan pour s’allier à la Chine en reconnaissant le principe d’une seule Chine. Cet état africain faisait partie du club des pays ayant des relations diplomatiques avec Taïwan, au détriment de la Chine.

Ce retournement intervient alors que le président élu américain Donald Trump laisse planer des doutes quant à l’adhésion de son prochain gouvernement à ce principe de base des relations diplomatiques entre l’Empire du milieu et le reste du monde.

« Nous nous félicitons du retour de Sao Tomé et Principe sur la juste voie du principe de la Chine unique« , a annoncé mercredi le ministère chinois des Affaires étrangères sur son site internet.

Le ministère chinois des affaires étrangères a dit prendre note de l’annonce du gouvernement de Sao Tomé-et-Principe. La porte-parole du ministère, Hua Chunying, a salué « le retour de ce pays sur la voie correcte du principe d’une seule Chine ».

« Le principe d’une seule Chine, qui concerne les intérêts essentiels du pays et le sentiment de 1,3 milliard de chinois, constitue la base politique et la condition préalable pour le développement de relations amicales entre la Chine et les pays étrangers« , a réaffirmé cette dernière.

La décision de Sao Tomé ramène à 21 le nombre de pays* en lien avec la République de Chine, comme le Vatican, le Swaziland, le Burkina Faso et de petits pays d’Amérique centrale, des Caraïbes ou du Pacifique.

Le principe d’une seule Chine a été reconnu par la Résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en octobre 1971, devenant « un consensus universel au sein de la communauté internationale », a souligné Hua Chunying.

A Taipei, le ministre des affaires étrangères, David Lee, a qualifié la décision de Sao Tomé d’« irréfléchie » et a précisé que Taïwan allait fermer son ambassade sur place et rompre tous les projets de coopération engagés avec l’île africaine.

D’après David Lee, les autorités de Sao Tomé exigeaient une somme « astronomique » d’aide financière. Ce dernier a dit refuser de rentrer dans « des jeux d’argent« . Beijing et Taipei ont toutefois joué la « diplomatie du carnet de chèques » afin de s’attirer des partisans.

De son côté, le gouvernement taïwanais a accusé Beijing d’utiliser les difficultés financières de Sao Tomé-et-Principe pour pousser sa politique d' »une seule Chine » auprès de ce petit État d’Afrique de l’Ouest.  Mais une fois encore, Beijing remporte la main. D’ailleurs, en mars dernier la Gambie a reconnu le principe d’une seule Chine.

*Principe au club de la vingtaine de pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec Taïwan : Kiribati,  Iles Marshall, Palau, Nauru, Iles Solomon, Tuvalu, Swaziland, Burkina Faso, Holy See, Belize, El Salvador, Haiti, Nicaragua, Paraguay, St Lucia, Guatemala, République Dominiquaine, Honduras, St Kitts and Nevis, St Vincent and the Grenadines, Panama

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