vendredi, avril 19

Séoul dénonce les sanctions de Beijing à l’OMC

La Corée du Sud a accusé les autorités chinoises d’avoir instaurées des sanctions économiques contre ses entreprises en représailles du déploiement sur son territoire d’un système antimissile américain THAAD, selon le quotidien économique Les Echos.

Le gouvernement sud-coréen a porté son différend économique avec la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : « Nous avons signalé à l’OMC que la Chine violait probablement certains accords commerciaux« , a indiqué le ministre du commerce Joo Hyung-hwan devant les députés.

D’ailleurs le 8 mars, le ministre sud-coréen des finances, Yoo Il-ho, avait indiqué que son gouvernement était « en train de surveiller étroitement la série de mouvements récents qui a eu lieu en Chine ».

En effet, le gouvernement chinois a engagé plus mesures visant les intérêts sud-coréens en Chine, comme la non délivrance de visas aux artistes sud-coréens devant se produire dans le pays, l’interdiction de concerts de stars de la K-pop ; l’arrêt de la diffusion de séries télés sud-coréennes pourtant très populaires en Chine ; mais aussi l’interdiction aux agences de voyage de vendre des séjours en Corée du Sud , où huit millions de touristes chinois se rendent chaque année.

A cela s’ajoute les déboires du conglomérat Lotte, boycotté par les chinois, et notamment les autorités, pour avoir cédé, à l’armée sud-coréenne, le terrain où est actuellement installé le THAAD. Le groupe a dû faire face à la suspension du chantier d’un complexe immobilier à Shenyang et à la fermeture de plusieurs des centres commerciaux du groupe.

De son côté, Beijing n’a pas reconnu formellement avoir entrepris des sanctions économiques contre son voisin, mais en janvier 2017, Beijing et Moscou avaient annoncé une série de représailles contre la Corée du nord pour le déploiement du bouclier anti-missile américain sur son sol.

Beijing n’a jamais caché pas son opposition au bouclier antimissile, qui doit officiellement protéger la péninsule coréenne, et les bases américaines, d’une possible agression nord-coréenne. Mais pour la Chine, ce système remet en cause la sécurité intérieur du pays et de remettre en cause la stabilité dans la région.

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