samedi, avril 13

Le symbole de la rétrocession drapé de noir

À quelques jours de la venue du président chinois Xi Jinping pour le 20ème anniversaire de la rétrocession, des manifestants pro-démocratie hongkongais ont drapé de noir un monument symbolisant le retour de Hong Kong, ex-colonie britannique dans le giron chinois.

Joshua Wong, figure de proue du mouvement pro-démocratie de 2014, et une dizaine d’autres militants ont enveloppé d’un tissu noir la statue dorée représentant une imposante fleur de bauhinia, érigée dans le quartier de Wanchai.

Cette sculpture, devenue l’emblème de Hong Kong, a été offerte par la Chine en 1997. Elle est placée à côté du centre de conventions où s’était tenue cette même année la cérémonie de rétrocession.

Suite à cette action  militante, la police a retiré le tissu du monument touristique, alors que les manifestants scandaient « Auto-détermination démocratique pour l’avenir de Hong Kong! ».

Ces derniers ont assuré qu’« un pays, deux systèmes est un mensonge depuis 20 ans! ». En réaction, un policier leur aurait lancé « vous insultez votre pays! Vous êtes chinois! ».

« Un Pays, deux systèmes » est un principe agréé entre Beijing et Londres, instauré lors de  la rétrocession garantissant en théorie à Hong Kong des libertés inconnues en Chine continentale, jusque 2047.

Certains Hongkongais dénonce l’influence de plus en plus présente de Beijing, dans le domaine de l’éducation, des médias ou de la liberté d’expression. Or les manifestants pro-démocratie veulent des réformes démocratiques, promises dans l’accord de rétrocession, notamment sur le mode de désignation du chef de l’exécutif local. Celui-ci est toujours élu par un comité électoral pour l’essentiel acquis à la Chine.

« Cette manifestation vise à dire notre colère et notre déception au gouvernement pour les renoncements politiques depuis 1997 », a indiqué dans un communiqué le parti Demosisto de Joshua Wong.

Ce dernier a accusé Beijing de ne pas tenir les promesses de la rétrocession en « privant les Hongkongais de leurs droits civils et politiques à des élections libres et à la démocratie ». Pour lui, il s’agit d’«Un pays, Un système et demi, et le haut degré d’autonomie est en train d’être rogné par le gouvernement chinois ».

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