vendredi, mars 22

Le yuan pourrait dépasser le yen et la livre sterling

La semaine dernière, Swift annonçait une baisse de l’utilisation yuan dans les échanges internationaux, ce 24 juillet, un chercheur assure que le renminbi peut devenir la première devise mondiale.

En juin, l’utilisation du yuan dans les échanges internationaux avait diminué en juin, de 1,72% dans les transactions internationales, contre 1,90% en mai, indiquait la la société financière.

Cette semaine, le Centre de recherches de l’Institut international monétaire de l’Université du Peuple de Chine a assuré dans son rapport que d’ici 2018, « le yuan pourrait dépasser le yen et la livre sterling ».

« Le yuan deviendrait ainsi la 3ème monnaie au monde, juste après le dollar et l’euro » a indiqué Xiang Songzuo, directeur adjoint du centre de recherches. Ce dernier a démontré que « le niveau d’internationalisation du RMB est en constante croissance ».

Pour réalisé ce rapport, intitulé le « Rapport 2016 sur l’internationalisation du renminbi », les chercheurs se sont basés sur les données du RMB Internationalization Index (RII), également écrit l’Institut international monétaire.

Cet index prend en compte la valeur du renminbi sur le marché international, la valeur des devises étrangères ainsi que la proportion des réserves monétaires officielles étrangères. Ces valeurs de l’index vont de 0 à 100 et sont attribuées par le RII.

Ainsi plus les valeurs s’élèvent, plus le yuan joue « un rôle encore plus important au sein des monnaies internationales. Son niveau d’internationalisation est de plus en plus élevé« , note le quotidien de Beijing.

Selon le rapport, jusqu’à la fin de l’année 2015, le RII atteignait 3,60, soit une augmentation de 42,9 %. En parallèle sur la même période, l’index d’internationalisation du dollar affiche 54,97, l’euro affiche 23,71, le yen affiche 4,29 et la livre sterling pointe à 4,53.

La présentation du « Rapport 2016 sur l’internationalisation du renminbi », lors du Forum monétaire international a été l’occasion pour Xiang Songzuo d’expliquer que la monnaie sera développée sur le plan international, afin d’intensifier le commerce extérieur du pays et développer les échanges en yuan.

D’ailleurs, la proportion du renminbi en tant que monnaie de transaction a atteint quasiment 30%, tandis que sa part dans les règlements de transactions internationales atteint 3,38 %.

Il s’agira ensuite, d’accroître le niveau du renminbi dans les crédits internationaux, les fonds internationaux et les billets dans les transactions. Car pour l’heure, la part du renminbi dans les transactions financières internationales a atteint 5,9 %.

Enfin, concernant les swaps de devises signés entre les Banques Centrales dont le montant s’élève presque à 331 millions de renminbi devront être maintenus et étendus.  Car la part du renminbi parmi les réserves étrangères officielles mondiales atteint 1,1 %.

Lors de l’intronisation du yuan par le Fonds Monétaire International dans le panier des devises, en novembre 2015, son taux de référence était fixé à 10,92 %. Celui-ci sera d’ailleurs effectif le 1er octobre 2016.

En dépit de son « statut officiel », cela « ne rend pas forcément évidente son utilisation comme monnaie internationale sur le marché ». D’autant que « son inclusion dans le panier devises ne signifie pas que le but de l’internationalisation du renminbi a été atteint », a indiqué le quotidien de Beijing.

« Le but final est de réussir à ce que la position de l’économie et du marché chinois aillent de paire avec la position du yuan. Le yuan pourrait devenir la première devise mondiale, cela dépend de l’utilisation en situation du renminbi sur le marché international », prédit le rapport.

Xiang Songzuo a expliqué que la politique macro-économique « ne doit pas se lancer dans une course folle. Elle doit progresser de façon stable, fixer un taux de change stable et bénéficiable aux opérations financières de l’économie domestique ».

Pour cela, ce dernier préconise « d’adapter rapidement l’influence des mouvements transfrontières de capitaux sur le marché financier domestique et les institutions financières » et d’instaurer « un tout nouveau mécanisme d’actions de l’économie réelle ». Enfin, le chercheur assure qu’il est indispensable de « prendre des mesures de prévention », afin de mettre en place un système de gestion des risques financiers.

 

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