vendredi, avril 19

50 accords ont été signé entre Beijing et Paris

La Chine et la France ont signé mardi 26 mars, 50 accords bilatéraux pour un montant de 18 milliards d’euros, ce qui correspont, à « de l’emploi, de la croissance et surtout des perspectives d’ampleur pour les années qui viennent », pour le chef de l’État français, François Hollande. Pour les chinois, c’est l’occasion d’acquérir des savoirs technologiques de pointes.

Les présidents Xi Jinping (Chine) et François Hollande (France)
Les présidents Xi Jinping (Chine) et François Hollande (France)

L’aéronautique a la côté

A l’occasion de la visite de Xi Jinping en France, les parties chinoises ont acté la coopération avec Fabrice Brégier, président et chef de la direction d’Airbus Group, avec pour témoin le président français François Hollande et le président chinois Xi Jinping.

Au même moment, la compagnie China Aviation Supplies Holding Company (CAS) et Airbus ont signé un accord sur les clauses générales (GTA) pour l’achat d’ un total de 70 avions Airbus .

D’autres accords de partenariats ont également été signé, concernant « la coopération mutuellement bénéfique » d’Airbus avec l’industrie aéronautique chinoise et l’amélioration de la coopération industrielle à tous les niveaux.

Le groupe français et ses partenaires chinois, Tianjin Free Trade Zone et Aviation Industry Corporation of China (AVIC), ont annoncé le prolongement du Joint Venture destiné à assembler les A320 en Chine.

D’ailleurs, au cours de la période 2016-2025, les livraisons seront étendues à l’ensemble de la région Asie et l’assemblage final des A320 seront lancés à partir de 2017. L’objectif est d’étendre les capacités de la chaîne d’assemblage final de Tianjin, nouveau Centre asiatique d’Airbus.

L’avionneur européen  a reçu une commande chinoise de 70 avions  pour un montant de plus de 7 milliards d’euros, qui comprend 43 appareils moyen courriers A320 et 27 long-courriers A330.

Par le passé, l’achat de ces longs courriers avait été gelé par Beijing en représailles au projet européen de taxer les émissions de CO² des compagnies étrangères. Irrité par les possibilités de taxation, la Chine avait retirer Airbus de la liste de ses commandes.

Désormais, l’alliance est au beau fixe, à tel point qu’Airbus Helicopters et l’entreprise chinoise Avicopter (division hélicoptères du groupe Avic) se sont accordés sur la production à parts égales de 1.000 hélicoptères civils EC175/AC352.

Une multitude de contrats signés

L’accord signé entre PSA Peugeot Citroën, Dongfeng et l’État français a été vivement salué par François Hollande, car il correspond à un « grand projet qui illustre ce que peut être le partenariat franco-chinois à l’avenir« .

Il n’est alors « plus (question, ndlr) seulement de vendre » mais « d’investir ensemble« . PSA Peugeot Citroën et Dongfeng ont acté le « memorandum d’accord portant sur (leur) rapprochement ». Le groupe chinois et l’État français font ainsi leur entrée à hauteur de 14% chacun dans le capital du constructeur automobile, pour une valeur de 800 millions d’euros chacun.

De son côté, Areva est parvenu à convaincre la compagnie nucléaire China National Nuclear Corporation (CNNC) de poursuivre les négociations sur la construction en Chine d’une usine de retraitement des déchets nucléaires.

Le groupe Total a, lui, signé avec le pétrolier CNOOC un accord prolongeant jusqu’en 2019 la livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) au groupe public chinois, ainsi qu’une étude sur la possibilité de nouer un partenariat dans les infrastructures d’importation et de distribution de GNL en Chine.

Enfin, GDF Suez a signé un accord de coopération avec Beijing Enterprise Group, afin de développer des projets gaziers et d’efficacité énergétique en Chine.

Xi Jinping a qualifié sa visite en France d’« événement historique« , 50 ans après la reconnaissance de la République Populaire de Chine, par le général de Gaulle, qui a « profondément marqué » la relation entre les deux pays.

Ce dernier a salué un « entretien sincère, amical et fructueux » avec le président français, estimant que cela avait permis d' »ouvrir une nouvelle époque d’un partenariat étroit et durable ». « Avec le président Hollande, nous avons décidé de valoriser la complémentarité et le potentiel de nos deux économies« , a-t-il  déclaré devant la presse.

En matière de développement durable, les deux pays se sont mit d’accord pour la construction d’ici 10 ans d’un éco-quartier, dans la ville de Shenyang, dans le nord-est de la Chine.

Un espace de 10 kilomètres carrés, permettant à des entreprises françaises spécialisées dans la ville durable de « venir à la rencontre de la demande chinoise« , a expliqué la ministre française du commerce extérieur, Nicole Bricq.

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