mardi, avril 2

Affaire Soamahamanina, la situation reste tendue

Le 14 juillet une nouvelle manifestation a eu lieu à Soamahamanina (Madagascar), pour protester contre l’exploitation minière faite par une société chinoise, Jiuxing Mines dans la ville. 6 jours plus tard, la société chinoise le gouvernement décident de stopper le projet pour le moment. L’ambiance était tendue lors du mouvement de contestation, à tel point que les forces de l’ordre ont utilisé des bombes lacrymogènes contre les manifestants.

Une manifestation pacifique qui dégénère

Au départ la manifestation devait être pacifique, la population de Soamahamanina, dans la région d’Itasy a décidé d’organiser un mouvement silencieux en mettant des banderoles sur les murs, face à l’exploitation.

D’après L’Express de Madagascar, plusieurs familles ont accroché sur leurs portes, vérandas, et murs des banderoles pour protester contre la société Chinoise Jiuxing Mines.

Manifestants
Manifestants

Cependant, les gendarmes de l’Emmo Sécurité ont enlevé ces banderoles, provoquant la colère des habitants. « Presque la population entière de Soamahamanina a mis les banderoles sur leur maison, vers huit heures du matin. Un gendarme accompagné de civils ont demandé à ma mère d’enlever les banderoles sur notre mur et la porte. Ma mère a refusé, ils ont tout de suite exécuté leur mission« , a expliqué Ravaka Randriamanga, au journal L’Express.

Face à l’ampleur de la situation, les habitants décident de marcher pacifiquement jusqu’au bureau de la commune pour récupérer les banderoles. Près d’un millier de personnes ont participé à cet événement, demandant dans le même temps, la liberté d’expression pour le peuple.

En réponse, les gendarmes ont lancé des grenades lacrymogènes, ne faisant pas reculer les habitants, qui ont du faire face à 3 tirs en l’air, destiné à les disperser.

Depuis plusieurs semaines, la population de Soamahamanina proteste contre l’autorisation faite à la société minière chinoise par le gouvernement central d’exploiter les terrains où se situe la forêt de tapia, indispensable pour produire de la soie sauvage.

Suspension de l’exploitation

Dans une lettre ouverte adressée au président Hery Rajaonari­mam­pianina, las habitants ont été jusqu’à demander « l’annulation du permis minier de la société Jiuxing Mines ».

« Nous réclamons l’arrêt immédiat de l’exploitation dans ce site. Il n’y a point de discussions dans cette affaire« , a déclaré Pierre Robson, président de l’association Vona, lors d’une conférence de presse , le 18 juillet à Faravohitra Antananarivo.

De son côté, le ministre auprès de la Présidence chargé des Mines et du pétrole, Ying Vah Zafilahy a assuré que « la société chinoise a pris l’initiative d’arrêter son exploitation depuis le début de cette revendication populaire« .

« Plusieurs ministères sont concernés par cette affaire. Une descente des membres du gouvernement sur le lieu d’exploitation est prévue dans les prochains jours pour éclaircir la situation et ouvrir un dialogue avec la population. Malgré tout, nous avons demandé à la société Jiuxing Mines de déplacer ses engins installés près de la forêt de tapia« , a indiqué ce responsable.

Cependant Jiuxing Mines avait déjà décidé de ferme temporairement son exploitation, afin d’apaiser les tensions. De plus, les différentes tentatives de dialogue semblent avoir échoué jusqu’ici.

 

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