jeudi, mars 28

Ant Group fait face à un chemin tortueux

Le régulateur bancaire chinois a suggéré qu’il commencerait à traiter les fintechs, comme Ant Group, plus comme des banques.

Cette décision pourrait réduire considérablement leurs valorisations et leur attractivité pour les investisseurs, d’après le quotidien britannique, Financial Times.

Le chemin est long pour Ant Group et Jack Ma, l’actionnaire majoritaire du groupe et l’homme le plus riche de Chine. Pour rappel, Ant Group devait entrer en bourse à Hong Kong et à Shanghai la semaine dernière.

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L’opération aurait valorisé la société à plus de 280 milliards de dollars (252 mds €) et aurait permis de lever environ 37 milliards de dollars (33,3 mds €), soit plus que le record en la matière établi par Saudi Aramco avec 29,4 milliards de dollars.

Mais coup de théâtre, la Chine décide de stopper la mise en bourse au dernier moment, alors qu’Ant Group a signalé qu’il pourrait ne pas remplir les exigences des régulateurs, citant les récents changements dans l’environnement réglementaire des sociétés spécialisées dans les technologies financières.

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Ant Group serait contrainte de lever plus de fonds pour couvrir ses prêts et d(obtenir de nouvelles licences nationales pour Ali Pay, document obligatoire pour opérer sur l’ensemble du territoire.

Or cette fois, «conformément à la nature financière de la fintech, nous placerons toutes les activités financières sous un périmètre de supervision unifié», a déclaré Liu Fushou, conseiller juridique en chef de la Commission chinoise de réglementation des banques et des assurances.

La perspective d’être obligé de naviguer dans un bouleversement réglementaire avant même d’envisager de revenir sur le marché est un choc pour Ant Group, qui était sur le point de détenir la plus grande introduction en bourse au monde avec une valorisation de 316 milliards de dollars, a expliqué le quotidien économique.

Le nouveau projet de règles pour le microcrédit en ligne stipule que les plateformes Internet devront fournir 30% du financement des «prêts conjoints» – un terme que les régulateurs n’ont pas encore entièrement défini – qui sont proposés via leurs plateformes.

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