vendredi, mars 29

Antonio Guterres et le Japon échangent sur les tensions à Taïwan

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a évoqué le 8 août avec le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, l’escalade des tensions autour de Taïwan suite aux exercices militaires chinois dans la région.

Lors de sa rencontre avec Hayashi à Tokyo, Antonio Guterres a exprimé sa « grave inquiétude » face aux tensions régionales « croissantes » dans la région, selon l’agence japonaise « Kyodo ».

Pour sa part, Yoshimasa Hayashi a souligné l’importance d’apaiser les tensions dans la région, notant que « la Chine répète ce que fait la Corée du Nord » en matière activités militaires et de lancement de missiles balistiques dans les eaux proches de son pays.

Depuis le 4 août, la Chine mène des exercices militaires autour de Taïwan, en réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taipei.

Le Japon s’est d’ailleurs associé aux États-Unis et à l’Australie pour demander à la Chine de cesser immédiatement ses exercices militaires lancés à la suite de la visite de la présidente de la Chambre des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taipei, alors qu’ils réaffirmaient leur engagement à maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan.

Une déclaration conjointe a été publiée par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong et le ministre japonais des Affaires étrangères Hayashi Yoshimasa après leur rencontre en personne à Phnom Penh, la capitale du Cambodge, en marge de la 55e conférence des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN. Réunion.

« Le secrétaire et les ministres des Affaires étrangères ont réaffirmé leur engagement à maintenir la paix et la stabilité à travers le détroit de Taiwan », a indiqué la déclaration commune.

Partageant le désir de diplomatie dans la région et afin d’éviter les risques d’erreur de calcul, ils ont exprimé leur inquiétude face aux actions récentes de la Chine qui « affectent gravement la paix et la stabilité internationales, y compris le recours à des exercices militaires à grande échelle ».

«Ils ont condamné le lancement de missiles balistiques par la RPC, dont cinq selon le gouvernement japonais ont atterri dans ses zones économiques exclusives, augmentant les tensions et déstabilisant la région. Le secrétaire et les ministres des Affaires étrangères ont exhorté la RPC à cesser immédiatement les exercices militaires», a indiqué le communiqué conjoint.

Cependant, les États-Unis, l’Australie et le Japon ont assuré qu‘ »il n’y a aucun changement dans les politiques respectives d’une Chine ». Or « certains pays ont unilatéralement ajouté des conditions préalables et des clauses conditionnelles à la politique d’une seule Chine dans le but de déformer, de tromper et de vider leur engagement d’une seule Chine. Ceci est illégal, nul et non avenu. La Chine s’y oppose fermement », a assuré le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

Ce dernier ne cite pas directement les Etats-Unis, mais Washington entretient des relations non officielles avec Taipei dans le cadre du Taiwan Relations Act, instauré par le Congrès des États-Unis.

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Pour le porte-parole, « le principe d’une seule Chine est un consensus international établi et une norme de base largement acceptée dans les relations internationales. Elle fait partie de l’ordre mondial de l’après-guerre et est affirmée dans la résolution 2758 de l’AGNU. C’est le fondement politique de l’établissement et du développement des relations diplomatiques entre la Chine et les pays du monde ».

Le Secrétariat de l’ONU a souligné dans des avis juridiques que « l’ONU considère ‘Taïwan’ comme une province de Chine sans statut distinct », a précisé ce dernier. Selon lui, « ce que certains pays ont fait est essentiellement une tentative de déformer le principe d’une seule Chine. Cela remet en cause les principes fondamentaux du droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales. C’est aussi un défi pour l’ordre mondial de l’après-guerre ».

Wang Wenbin a exhorté certains pays, dont les Etats-Unis, l’Australie, à respecter « les engagements qu’ils ont sérieusement pris noir sur blanc et reconnaissent à quel point il est dangereux et préjudiciable d’agir de mauvaise foi et de justifier les forces séparatistes de l’indépendance de Taiwan ».

Image de Une : Ville de Taipei

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