lundi, avril 1

Au Canada, l’opposition veut plus de fermeté envers la Chine

Andrew Scheer, chef du principal parti d’opposition canadien, a appelé le Premier ministre Justin Trudeau à se montrer plus ferme envers Pékin.

Il lui a également demandé de prendre des mesures de rétorsion pour résoudre le différend entre les deux pays et obtenir la libération de Canadiens emprisonnés en Chine.

« J’exhorte une nouvelle fois Justin Trudeau à répondre avec vigueur aux transgressions de la Chine et à faire passer le message suivant: le Canada ne se laissera pas marcher sur les pieds », a déclaré Andrew Scheer. Son parti conservateur est en tête dans les sondages avant les élections législatives d’octobre prochain.

La Chine et le Canada sont en plein conflit diplomatique, depuis l’arrestation le 1er décembre à Vancouver de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, à la demande des Etats-Unis.

La justice américaine l’accuse d’avoir contourné les sanctions américaines visant l’Iran. Depuis cette arrestation, les autorités chinoises ont arrêté deux Canadiens soupçonnés d’espionnage, et bloqué des importations de produits agricoles canadiens. Pour le gouvernement chinois, ces mesures n’ont aucun lien avec l’affaire Huawei.

Andrew Scheer a appelé le Premier ministre à « augmenter le nombre d’inspections de toute importation chinoise », à « revoir tous les investissements provenant de Chine » et à envisager « des représailles tarifaires sur les importations chinoises ».

« Tant et aussi longtemps que le gouvernement chinois retiendra nos exportations et nos citoyens en otage (…) nous n’avons d’autre choix que de contre-attaquer », a ajouté le chef de l’opposition dans une déclaration à la presse.

Justin Trudeau a pour sa part indiqué avoir évoqué le sort des Canadiens emprisonnés – l’ex-diplomate Michael Kovrig et le consultant Michael Spavor – avec le président chinois Xi Jinping, lors d’un contact en marge du sommet, sans donné de détails.

A lire aussi : La Chine et le Canada ne sont pas près de régler la situation

« C’était très important d’avoir une rencontre, des conversations directes avec le président Xi sur la situation des Canadiens détenus en Chine. C’est une situation qui nous préoccupe énormément » a déclaré Justin Trudeau à la presse. Il a ajouté qu’il ne jugeait « pas utile de parler publiquement des processus délicats » en cours.