jeudi, avril 25

Aung San Suu Kyi en Chine pour dynamiser les échanges

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi et le président chinois Xi Jinping ont loué le 1er décembre à Beijing « la qualité des relations bilatérales », alors que la Birmanie est critiquée pour sa gestion de la crise des réfugiés Rohingyas.

Maintenir la coopération entre les deux partis et les deux pays

Le président Xi Jinping et la conseillère d’Etat du Myanmar Aung San Suu Kyi, espèrent que les partis au pouvoir des deux pays approfondiront leur communication stratégique.

Aung San Suu Kyi, ministre des Affaires étrangères du Myanmar

« Le Parti (communiste) et le gouvernement chinois poursuivront comme toujours leur politique d’amitié envers la Birmanie« , a déclaré le président chinois à la dirigeante birmane durant leur entrevue.

Aung San Suu Kyi a prononcé un discours durant un sommet international de partis politiques organisé par le Parti communiste chinois (PCC), dans lequel elle a assuré que « la Chine et la Birmanie sont engagées à renforcer leurs liens ».

La dirigeante a estimé que la mission du PCC (« le bonheur pour le peuple chinois et la renaissance de la nation chinoise« ) et celle de la Ligue nationale pour la démocratie qu’elle préside « ne sont pas si différents ».

Les deux parties ont convenu de maintenir « une coordination et une coopération étroites sur les questions impliquant les intérêts clés et les préoccupations majeures de chacune« , a indiqué Xi Jinping, également secrétaire général du Comité central du PCC.

Le président chinois a estimé que « les relations amicales entre le PCC et la LND ont poursuivi leur développement, consolidant la fondation politique des relations Chine-Myanmar ainsi que l’amitié entre les deux peuples« , a-t-il poursuivi.

Le gouvernement chinois souhaite préserver une communication étroite, partager leur expérience sur la gouvernance du parti et de l’Etat, et renforcer la direction politique dans les relations bilatérales, en réalisant de nouvelles contributions au partenariat stratégique global de coopération Chine-Myanmar.

Le sort des Rohingyas oublié des deux parties

Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, est vivement critiquée pour son absence d’empathie vis-à-vis du sort des Rohingyas, dont près de 620 000 membres ont fui la Birmanie pour le Bangladesh depuis fin août.

L’armée birmane mène une campagne militaire dans l’Etat Rakhine contre des rebelles Rohingyas, poussant à l’exode les membres de la plus grande population apatride du monde. L’ONU a dénoncé une « épuration ethnique ».

« Bien que la Birmanie ne fasse pas encore partie des pays riches et puissants de ce monde, nous sommes ambitieux« , a assuré Aung San Suu Kyi devant Xi Jinping. « Notre ambition est de devenir un membre responsable de la communauté internationale, désireux et capable de contribuer à la paix et à l’amitié dans le monde entier », a-t-elle ajouté.

Depuis le début de la crise, la Birmanie a reçu le soutien de la Chine, qui a investi massivement dans l’Etat Rakhine d’où sont originaires les réfugiés rohingyas. Un oléoduc a d’ailleurs été inauguré en avril pour un coût de plus de 2 milliards d’euros.

Début novembre, Beijing a bloqué une résolution des Nations Unies, exigeant la fin des violences en Birmanie. La Chine a depuis présenté un plan de règlement du conflit, fondé sur un cessez-le-feu, le retour des réfugiés et la lutte contre la pauvreté.

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