mardi, avril 16

Beijing défend ses relations commerciales avec Téhéran

Les relations d’affaires entre la Chine et l’Iran sont libres, transparentes et légales, a annoncé le ministère chinois des affaires étrangères après les déclarations du président américain Donald Trump menaçant les entreprises commerçant avec l’Iran d’être exclus des Etats-Unis.

Les Etats-Unis sont en train de remettre graduellement en place leurs sanctions contre l’Iran suite à leur retrait de l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien. Cet accord a signé par l’Iran, les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) et l’Allemagne.

Son président s’est rendu à plusieurs reprises en Chine pour défendre cet accord et avoir le soutien des deux puissances asiatiques : Chine et Russie.

La Chine assure son soutien à l’Iran

« La Chine s’est toujours opposée aux sanctions unilatérales (…)« , a déclaré le ministère dans une déclaration faxée à Reuters, ajoutant que « la coopération commerciale de la Chine avec l’Iran est libre, transparente, satisfaisante, équitable et légale et ne contrevient à aucune des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies« .

« Les droits légitimes de la Chine devraient être protégés« , a indiqué le ministère. D’autant plus que la Chine est le premier client du pétrole iranien. Cette dernière achète environ 650.000 barils par jour de brut à Téhéran, soit 7% des importations totales de pétrole brut de la Chine. Aux taux actuels du marché, les importations se montent à quelque 15 milliards de dollars par an (13 milliards d’euros).

Les entreprises publiques chinoises CNPC et Sinopec ont investi des milliards de dollars dans d’importants gisements pétroliers en Iran, notamment Yadavaran et Azadegan.

A contrario de nombreuses entreprises européennes ont suspendu leurs projets en Iran, notamment les groupes français Total et PSA et Renault, pour ne pas compromettre leurs activités aux États-Unis.

D’ailleurs, la compagnie nationale chinoise CNPC a repris la part détenue par le français Total dans le gisement gazier iranien South Pars, d’après l’agence de presse iranienne Irna.

Mohammad Mostafavi, directeur des investissements de la compagnie pétrolière iranienne Nioc, cité par Irna a indiqué que « la China National Petroleum Corp (CNPC) a remplacé le français Total avec une participation de 80,1% dans la phase 11 de South Pars« . La société chinoise n’a pas confirmé cette information.

Suite à l’accord conclu en juillet 2017, d’un montant de 4,8 milliards de dollars (4,2 mds €), Total detenait 50,1% des parts du consortium, suivi par le groupe chinois CNPC (30% des parts) et de l’Iranien Petropars (19,9%).

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