jeudi, mars 28

Beijing fustige les «mensonges» des États-Unis

La Chine a dénoncé les «mensonges» du secrétaire d’État américain Mike Pompeo qui a qualifié le traitement par Beijing de la minorité musulmane des Ouïghours de «tache» sur le plan du respect des droits de l’homme dans le monde.

Mike Pompeo avait également déclaré que Washington prévoyait de mobiliser la communauté internationale sur le sort des Ouïghours à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU, le 21 septembre.

«Les mensonges des politiques américains ne pourront pas tromper le grand public. Ils ne feront que révéler encore davantage leurs desseins politiques inavoués», a réagi Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

«Nous exprimons notre profond mécontentement et notre opposition résolue à ces responsables américains qui ignorent les faits (…) et s’ingèrent gravement dans les affaires intérieures de la Chine», a-t-elle ajouté lors d’un point de presse régulier.

Des experts et des organisations de défense des droits de l’homme accusent le gouvernement chinois d’avoir fait interner jusqu’à un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, dans des camps du Xinjiang.

Les autorités chinoises démentent le chiffre d’un million, et affirment que les endroits où les musulmans sont emmenés sont des centres de formation professionnelle, destinés à siniser la population, aider leurs pensionnaires à trouver un emploi et empêcher toute radicalisation.

D’anciens détenus ont cependant assuré avoir été internés pour des motifs comme le port d’un voile ou d’une barbe trop longue. Un homme d’affaires kazakh, disant avoir passé près de deux mois dans un camp, a affirmé à l’Agence France Presse que les pensionnaires étaient forcés de manger du porc et de chanter chaque matin des chants patriotiques.

En juillet, la Chine avait déclaré que «la plupart» des personnes internées avaient été relâchées, sans toutefois fournir de chiffres ni de preuves. «Cela risque d’être une des pires taches dans le monde en ce siècle», avait déclaré Mike Pompeo.

«Nous voulons la liberté pour ces gens», avait-il ajouté, estimant qu’il ne s’agissait «pas d’un problème de sécurité nationale» ou d’«extrémisme islamique» pour la Chine.