vendredi, mars 29

Beijing pourrait quitter la liste des 200 villes les plus polluées

La qualité de l’air dans la capitale, notoirement mauvaise, s’est améliorée ces dernières années à tel point que Beijing pourrait quitter la liste des 200 villes les plus polluées au monde.

D’après AirVisual, la branche recherche de la société suisse IQAir, spécialisée dans les purificateurs d’air, Beijing « est sur la bonne voie » pour réduire de près de 20% cette année par rapport à 2018 les particules PM2,5, soit 2,5 microns de diamètre.

Ces particules sont scrutées à la loupe car très dangereuses lorsqu’elle pénètrent profondément dans les poumons. Ainsi, entre janvier et août 201, le niveau moyen de ces particules s’est établi à 42,6 microgrammes par mètre cube d’air, contre 52,8 l’an dernier sur la même période.

« Par rapport à la dernière décennie, la différence est encore plus frappante », ont noté les rapporteurs, ajoutant que « la concentration de PM2,5 au cours des huit premiers mois de 2019 était inférieure de moitié à celle de 2009 sur la même période ».

Les villes du pays sont régulièrement noyées dans un brouillard grisâtre et toxique, appelé smog, en raison de la croissance effrénée du pays, qui a tout de même permis de sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté.

Le miracle économique de ces dernières décennies s’est appuyé en grande partie sur une production d’acier, de charbon et de ciment, qui sont des filières très polluantes.

Mais sous la pression de l’opinion publique, les autorités ont lancé en 2013 un vaste plan contre la pollution, destiné à réduire d’un quart la concentration de particules fines dans certaines régions clés, dont Beijing et Shanghai.

Malgré une amélioration depuis 2013, les niveaux actuels restent cependant quatre fois plus élevés que ceux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMC). En 2018, Beijing était classée 122ème parmi les villes les plus polluées du monde.