jeudi, avril 18

Beijing rejette la demande d’enquête indépendante de l’Australie

Le gouvernement a rejeté ce 20 avril la demande de l’Australie d’enquêter sur la façon dont a été gérée la pandémie de coronavirus, en particulier par les autorités chinoises.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Geng Shuang, a estimé lors d’un point de presse que cette demande méconnaissait « les énormes efforts et sacrifices du peuple chinois » pour enrayer la propagation du virus, apparu en décembre dans la ville chinoise de Wuhan.

Il a rejeté toute « mise en cause de la transparence de la Chine dans la prévention et le contrôle de la situation épidémique ».

La ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne avait affirmé la veille que son pays « réclamerait » notamment une enquête indépendante sur la manière dont la Chine a géré l’épidémie à Wuhan.

« Nous avons besoin de connaître des détails que seul un rapport indépendant peut nous permettre de comprendre sur l’origine du virus, sur la manière d’y faire face (et) sur la transparence avec laquelle les informations ont été partagées », a-t-elle déclaré à la chaîne publique ABC.

Les Etats-Unis et plusieurs de ses alliés ont accusé la Chine de ne pas avoir réagi de manière efficace dans les premières semaines de l’épidémie et d’avoir minimisé ses effets sur son territoire.

Le président Donald Trump a aussi accusé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de faire preuve de complaisance envers la CHine et de mal gérer la pandémie. Marise Payne a jugé l’OMS incapable de mener une enquête impartiale sur la gestion de la pandémie car « c’est un peu comme (être) braconnier et garde-chasse », selon elle.

Les conséquences de la pandémie vont « d’une certaine façon » altérer les relations entre l’Australie et la Chine, a ajouté la ministre australienne.

L’Australie, qui compte 6.600 cas de coronavirus et 70 morts du Covid-19, a été l’un des premiers pays du monde à interdire l’entrée sur son territoire des voyageurs en provenance de Chine. Cette mesure a été critiquée par l’OMS.

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