samedi, avril 20

Beijing répond à Standard and Poor’s

Le ministère des finances a répondu ce vendredi 23 septembre à la décision de S&P d’abaisser la note du pays, affirmant qu’il s’agit d’une « mauvaise décision qui néglige les fondamentaux économiques et le potentiel de développement de la nation« .

Jeudi 22 septembre, l’agence Standard & Poor’s a réduit la cote de crédit souverain à long terme d’un cran, la faisant passer de A + à AA-, , en raison des « risques » qui pèsent sur son système financier, tout en maintenant à « stable » la perspective économique du géant asiatique.

S&P abaisse la note de la Chine

Le ministère des finances a indiqué dans un communiqué que la décision suscitait de la « perplexité en ce moment, alors que l’économie chinoise était sur le chemin d’une croissance ferme après avoir atteint des taux de croissance plus élevés que prévu au 1er semestre de cette année et fait des progrès solides en matière de restructuration économique et de réduction de la dette« .

Pour Liang Hong, économiste en chef de China International Capital Corp, « S & P est en retard d’un train ».  L’agence de notation Standard & Poor’s a souligné qu’une « période prolongée de fort gonflement du crédit a intensifié les risques financiers et économiques en Chine ».

Or pour Liang Hong, en dépit de résultat en baisse, « les fondamentaux économiques du pays se sont considérablement améliorés au cours des deux derniers trimestres, les organisations internationales ont progressivement augmenté leurs prévisions de la croissance de la Chine, et le renminbi s’est montré étonnamment fort cette année. Le déclassement opéré par S&P ne correspond pas au développement économique actuel de la Chine« .

Le ministère des Finances estime dommageable que « S&P se concentre sur la croissance rapide de la dette tout en ignorant sa structure de financement distinctive  et l’effet stimulant  des dépenses publiques sur la croissance ».

Beijing contrôle sa dette

L’institution explique que les entreprises chinoises ont principalement emprunté aux banques au lieu de se financer directement sur le marché boursier en raison de l’immaturité du marché des capitaux, une pratique qui a poussé les niveaux nominaux de la dette publique à la hausse.

Dans le même temps, les dettes du gouvernement ont été principalement utilisées pour la construction d’infrastructures, note le ministère, qui a affirmé que « la capacité de remboursement de la dette a été assurée« , permettant de fait d’éviter tout risques de crise financière.

Liu Shangxi, président de l’Académie chinoise des sciences fiscales, a expliqué qu’en « se concentrant simplement sur l’ampleur des dettes et en ignorant la façon dont les fonds empruntés ont été utilisés, S&P s’est fourvoyée avec cette dégradation, sa logique n’est pas solide ».

Liang Hong, de la CICC, a argué que le pays avait un taux d’épargne très élevé, environ 47% de son PIB. : « la Chine n’a aucun problème pour rembourser ses dettes ». Elle « possède une situation unique et les expériences des autres pays ne peuvent lui être simplement appliquées », a déclaré Zhu Min, économiste et ancien directeur général adjoint du FMI, assurant que le pays « ne fait pas face à la menace de risques financiers systémiques ».

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