vendredi, mars 29

« BRICS Plus » : l’Afrique est l’avenir

Les autorités chinoises ont invité les dirigeants de cinq nouveaux pays au sommet des BRICS adoptant « une approche universelle en invitant les chefs de cinq États de diverses régions du monde », a fait savoir l’ambassadeur russe à Beijing, Andreï Denissov.

Les pays invités figurent la Guinée, le Mexique, la Thaïlande, le Tadjikistan et l’Egypte. Pour Jean-Joseph Boillot, spécialiste de l’Inde au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), la présence de ces deux pays africains à Xiamen, « rappelle la place considérable que l’Afrique a pris pour ce club des émergents ».  

L’Afrique « fait partie de l’avenir des BRICS »

De son côté, le président guinéen Alpha Condé, dont le pays est l’un des invités du sommet, a estimé que l’ Afrique, avec ses potentiels et ses nombreuses opportunités d’ affaires, « fait partie de l’avenir des BRICS ».

« Notre partenariat avec les BRICS (…) continuera de façonner de nouveaux visages d’un continent qui a décidé de prendre son destin en main en parlant désormais d’une seule voix« , a déclaré ce dernier lors d’une table ronde organisée par le Conseil d’affaires des BRICS, cité par AfricaTime.

Président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé a estimé que le groupe BRICS « fait trembler par sa volonté d’édifier un ordre économique mondial plus juste et plus équitable. Il apporte l’espérance à tous les pays jadis marginalisés d’être de véritables acteurs du combat pour (…) le progrès et la prospérité partagés« .

« Il est évident qu’avec 42% de la population entière du PIB mondial, les BRICS sont devenus un acteur incontournable des relations internationales« , a conclu le dirigeant guinéen qui dit ne pas douter « de la volonté des dirigeants des BRICS à faire du continent une zone de progrès. Ensemble, nous relèverons les défis qui nous interpellent« .

La Chine veut ouvrir les BRICS

Xi Jinping tient à construire un réseau ouvert et diversifié pour pouvoir donner une nouvelle dynamique à son économie, qui est au plus bas : « nous devons impliquer davantage de marchés émergents et de pays en développement dans nos efforts concertés pour la coopération et les bénéfices mutuels« .

Dans une interview accordée à l’agence de presse, Xinhua, en avril 2017, l’économiste en chef de la Banque de développement eurasienne (EDB), Yaroslav Lissovolik, a expliqué que « l’expansion de BRICS, connue sous le nom de « BRICS Plus », pourrait devenir un nouveau modèle d’intégration dans l’économie mondiale ».

Pour ce dernier, « BRICS offre un système d’intégration diversifiée qui assure un mouvement cohérent vers le rapprochement sur différents continents et dans différentes régions du monde ».

Selon Yaroslav Lissovolik, BRICS Plus est « une initiative importante » visant à « accroître son ouverture et son accessibilité à l’intégration pour les pays en développement« . En effet, le ministre des affaires étrangères, Wang Yi, a assuré que « la Chine est prête à travailler avec les autres pays des BRICS pour une coopération des BRICS plus grande, plus forte et plus solide afin de bénéficier non seulement aux cinq pays des BRICS, mais aussi au monde entier ».

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