vendredi, avril 19

Bruxelles porte plainte à l’OMC contre la Chine

L’Union européenne «porte plainte à l’OMC contre les Etats-Unis et la Chine», a annoncé la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström. L’union proteste contre le «transfert injuste de technologie» des entreprises européennes actives en Chine.

«Si les acteurs de ce monde ne respectent pas les règles, alors le système risque de s’effondrer. C’est pour cela que nous portons plainte aujourd’hui contre les Etats-Unis et la Chine devant l’OMC», a assuré  Cecilia Malmström.

«Et cela démontre que nous ne choisissons aucun camp. Nous défendons un système multilatéral pour un commerce mondial fondé sur des règles», a-t-elle plaidé. Cette dernière a mit en exergue la «détermination à traiter les causes profondes des tensions actuelles dans le système commercial, mais nous devons le faire dans le cadre du système fondé sur des règles et de ses remèdes».

Washington a Beijing dans le collimateur pour les mêmes raisons. De son côté, le ministère chinois du Commerce a affirmé que «la Chine a toujours attaché une grande importance à la défense des droits de propriété intellectuelle». Le gouvernement a dit «regretté» la plainte déposée auprès de l’OMC par l’Union Européenne.

«La Chine regrette la plainte européenne et traitera cette question conformément aux procédures de règlement des différends» en vigueur au sein de l’OMC, a réagi le ministère chinois. Dans son communiqué, le ministère souligne avoir «attaché une grande importance à la défense des droits de propriété intellectuelle et a déjà adopté de nombreuses mesures efficaces pour protéger les droits et intérêts légitimes de ceux qui (les) détiennent».

«Les progrès sont évidents et visibles», a-t-il martelé, ajoutant que la Chine et l’UE avaient déjà établi «un groupe de travail» pour communiquer sur ce dossier. Dans de nombreux secteurs, les firmes étrangères, souhaitant avoir accès au marché chinois, doivent s’associer en co-entreprise avec des acteurs locaux, avec lesquels elles sont souvent amenées à partager une partie de leur savoir-faire technologique. Ces conditions sont très critiquées par Bruxelles et Washington.

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