vendredi, avril 19

Carrie Lam annonce la « mort » du texte sur les extraditions

La dirigeante de l’exécutif pro-Beijing de Hong Kong, Carrie Lam, a annoncé ce 9 juillet « la mort » du projet de loi sur les extraditions vers la Chine mais son annonce a été rejeté par les contestataires.

Hong Kong est le théatre de manifestations sans précédentes depuis des semaines, mais aussi des affrontements violents entre policiers et un groupe de jeune plus radical. La contestation est partie du rejet du projet de loi sur les extraditions désormais suspendu.

Elle s’est par la suite élargie à des exigences plus vastes allant de la levée des accusations contre les contestataires arrêtés jusqu’à l’arrêt de l’érosion des libertés du territoire semi-autonome.

Dans son discours, la cheffe de l’exécutif a reconnu que les tentatives de son gouvernement pour faire adopter le projet de loi avaient été un « échec total« , réaffirmant que le gouvernement ne relancerait pas le processus parlementaire.

« Le projet de loi est mort« , a-t-elle lancé lors d’un point de presse, sans pour autant assirer son retrait pur et simple. Les protestataires veulent le retrait immédiat du texte à l’ordre du jour du Conseil législatif (LegCo, Parlement local).

« Carrie Lam dit que le ‘projet est mort’, un nouveau mensonge ridicule destiné au peuple de Hong Kong et aux médias étrangers car le texte existe toujours au Parlement jusqu’à juillet prochain« , a réagi sur sur les réseaux sociaux Joshua Wong, leader mouvement pro-démocratie de la révolte des parapluies de l’automne 2014.

Le Front civil des droits de l’Homme a organisé les dernières manifestations géantes et compte en organiser de nouvelles. Mais cette dernière se détache des affrontements avec la police, au cours desquels la police a tiré des balles en caoutchouc tandis que des manifestants masqués ont mis le LegCo à sac.

Les manifestants réclament la démission de Carrie Lam, qui s’est montrée très discrète ces dernières semaines. Elle a accepté ce 9 juillet de rencontrer les représentants des étudiants en public et sans conditions. Cependant, elle a refusé d’ouvrir une enquête indépendante sur les violences policières présumées.

Interrogé par l’Agence France Presse, l’analyste Dixon Sing a expliqué que « la confiance dans le gouvernement a dégringolé à un niveau si bas que tant qu’il ne répondra pas clairement à ses (principales) demandes, la majorité de l’opinion hongkongaise jugera sa sincérité avec scepticisme ».

La manifestation a réunit plusieurs segments de la société tels que des avocats, des organisations juridiques influentes, de grandes entreprises, des chambres de commerce, des églises… Les contestataires ont annoncé qu’ils allaient continuer le combat si leurs exigences n’étaient pas satisfaites.

Les contestataires réfléchissent à plusieurs actions notamment retirer collectivement des fonds de la Bank of China afin « de tester sa résistance » en matière de liquidités. Cette idée remporte un certain succès sur les réseaux sociaux et messageries sécurisées.

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