vendredi, avril 19

Carrie Lam défend la réforme de la Chine pour Hong Kong

La cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a approuvé les plans de la Chine visant à garantir que les «patriotes» dirigent la ville.

Carrie Lam, cheffe de l’exécutif de Hong Kong

Cette dernière a affirmé qu’ils étaient nécessaires pour mettre fin à la haine de la Chine et pour soutenir le modèle de gouvernance «un pays, deux systèmes» à Hong Kong.

Lors d’une conférence de presse hebdomadaire régulière, elle est revenue sur l’intervention d’un membre clé du cabinet chinois, qui a signalé des changements au sein du système électoral de Hong Kong. L’objectif serait de réduire davantage l’influence de l’opposition pro-démocratie à Hong Kong.

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Xia Baolong, directeur du bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil d’État, a déclaré que Hong Kong ne pouvait être gouverné que par des «patriotes», un terme qui, selon lui, inclut les personnes qui aiment la Chine, sa constitution et le Parti communiste et exclut les anti-Chine.

Ce dernier a accusé les opposants de «fauteurs de troubles», selon l’agence de presse Reuters. Si ces mesures sont mises en place, elles consolideraient davantage le virage autoritaire pris par Hong Kong depuis l’adoption par la Chine d’une loi radicale sur la sécurité nationale en juin 2020 et l’arrestation de la plupart de ses éminents politiciens et militants démocrates.

Carrie Lam s’est appuyée sur les commentaires de Xia Baolong, énumérant une série de manifestations antigouvernementales depuis que Hong Kong a été rétrocédé par le Royaume-Uni à la Chine en 1997 en vertu d’un accord qui préservait des libertés étendues qui n’étaient pas présentes en Chine continentale.

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Les manifestations réclamaient la démocratie ou l’élection au suffrage universel proposée par les différents gouvernements pro-Pékin. Ces manifestations de masse en 2019 ont attisé la «haine» contre la Chine et le gouvernement de Hong Kong, a assuré Carrie Lam.

« Ces séries d’incidents ont inquiété le gouvernement central et, bien sûr, pour moi, en tant que directeur général, c’est aussi inquiétant« , a déclaré Carrie Lam aux journalistes.

«Pour empêcher la situation de s’aggraver au point où ‘Un pays, deux systèmes’ pourrait difficilement être mis en œuvre, les problèmes doivent être abordés au niveau du gouvernement central», a assuré cette dernière.

Les changements, susceptibles d’être annoncés en mars, devraient restreindre les candidats aux élections législatives et entraîner la disqualification de la plupart des conseillers de district de niveau inférieur – la majorité d’entre eux étant des politiciens pro-démocratie.

De nouvelles mesures pourraient également impacter le comité de 1 200 membres qui élit le chef de Hong Kong, généralement en faveur du camp pro-Chine.

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