jeudi, avril 25

Les casinos de Macao concernés par la fuite des capitaux

Depuis hier, samedi 10 décembre, les joueurs venus du continent ne peuvent plus retirer d’argent en grande quantité dans les distributeurs automatiques des casinos de Macao.

Souhaitant freiner la fuite des capitaux, Beijing a divisé par deux la quantité d’argent pouvant être retiré dans les distributeurs automatiques de billets de l’ex-colonie portugaise, revenue dans le giron chinois en 1999.

En effet, l’Autorité monétaire de la Région administrative spéciale a indiqué que les utilisateurs de carte de crédit ayant le système chinois UnionPay pourront retirer que 5’000 patacas* (590€) par opération.

L’autorité de Macao a indiqué qu’elle limitait les retraits par transaction. De son côté, UnionPay International a précisé que son plafond de retrait quotidien hors de Chine restait fixé à 10’000 yuans (1’350 euros).

Un responsable de l’administration a justifié cette mesure, assurant que des joueurs allaient aux guichets automatiques « avec des piles de cartes de titulaires de comptes individuels » et faisaient des retraits jusqu’à « 10 000 fois ».

D’autres joueurs utilisaient leur carte « UnionPay pour acheter des marchandises, puis les retourner pour obtenir un remboursement en espèces, qu’ils utilisent pour jouer« , d’après Reuters.

Beijing tente dans tous les cas de réduire les fuites de capitaux, qui atteignent 1’000 milliards de dollars (913 milliards d’€) en 2015, selon l’agence Bloomberg. Contournant les contrôles, les épargnants et entreprises recherchent des placements plus sûrs et plus rémunérateurs à l’étranger.

« Même si les nouvelles règles à Macao sont moins strictes que redouté dans un premier temps, elles n’en restent pas moins un obstacle aux dépenses des Chinois de métropole« , a indiqué l’AFP l’analyste Francis Lun, du cabinet GEO Securities. A terme, cela pourrait impacter la transition économique engagée par le gouvernement afin d’axer son nouveau modèle sur la consommation intérieure et les services.

*ancienne devise de l’époque portugaise. Le pataca est encore utilisé aujourd’hui à Macao.

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