vendredi, avril 19

Chiang Kai-shek se révèle au public

L’Academia Historica a débuté la numérisation et la mise en ligne des archives du président Chiang Kai-shek, qui vont révéler les particularités de ce personnage historique intrigant, selon Alain Roux.

Chiang Kai-shek a été président de la République de Chine durant la Seconde Guerre sino-japonaise, de 1937 à 1945, puis de la République Populaire de Chine, entre 1948 et 1949, et enfin de Taïwan, de 1950 à 1975.

L’intégralité de sa collection, datant de 1887 à 1975, sera mise en ligne avant la fin du mois d’avril 2017 sur le site internet de l’Academia Historica.

Egalement connue sous le nom d’archives de Daxi, la collection comprend spécifiquement quelque 310 000 journaux, documents lettres et autres écrits préalables à l’installation du gouvernement de la République de Chine à Taïwan en 1949.

Près de 100 000 pièces sont déjà accessibles sur le site de l’institut de recherche, dont la moitié a été rendue publique pour la première fois le 5 janvier à l’occasion du lancement d’un nouveau moteur de recherche en ligne. Les 210 000 documents restants sont en cours de déclassification et de numérisation.

Song Meiling et Chiang Kai Shek

En 1949, Chiang Kai-shek ordonne le transfert à Taïwan de l’ensemble de ces archives, à bord du même navire transportant les réserves d’or de la Banque centrale. A leur arrivée, elles sont stockées à Kaohsiung, avant d’être relocalisées à la Résidence Touliao, dans l’actuel arrondissement de Daxi, à Taoyuan, puis enfin à la Bibliothèque Yangming, à Taipei.

L’Academia Sinica obtient l’ensemble de sa collection, par legs, en février 1995. Interrogé par le journal L’Humanité, Alain Roux, spécialiste de l’histoire sociale chinoise et du mouvement ouvrier, et professeur émérite à l’Institut national des langues et civilisations orientales, a expliqué que « l’ouverture des archives et l’accessibilité du journal intime de Tchang Kaï-chek permettront sans doute (…) d’aller plus loin« , et d’étudier un personnage complexe.

« Tchang Kaï-chek est un homme du passé », il possède « un fond nationaliste. Il fait partie de cette génération qui se proposait de ‘sauver le pays’ (…) Il partage en conséquence une base commune avec Sun Yat-sen, qui est plus âgé que lui, et Mao Zedong, qui est un peu plus jeune« , a expliqué Alain Roux.

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