mardi, avril 9

Chine-Inde : fin de la confrontation

Après plus de deux mois de confrontation, l’Inde a annoncé le 28 août un « désengagement » de ses troupes sur le plateau himalayen du Doklam – également appelé Donglang par la Chine, situé sur le flanc ouest du Bhoutan et à l’est de l’État indien du Sikkim.

Suite à des pourparlers diplomatiques entre New Delhi et Beijing, un « désengagement rapide » de troupes au Doklam « a été convenu et est actuellement en cours », a déclaré le ministère des Affaires étrangères indien dans un communiqué. « Durant ces discussions, nous avons pu exprimer nos points de vue et transmettre nos inquiétudes et intérêts », a précisé le document.

Une trijonction contestée

Depuis mi-juin, une confrontation s’est engagée entre les armées chinoises, indiennes et bhoutanaises autour du chantier d’une route entrepris par l’armée chinoise sur le plateau himalayen, jonction entre les territoires indien, chinois et bhoutanais.

La Chine soutient que la construction se déroule sur son territoire, ce que contestent l’Inde et le Bhoutan. De son côté, l’Inde avait envoyé des soldats former un barrage humain au chantier se déroulant selon elle en territoire bhoutanais.

Ce barrage humain a suscité la colère des autorités chinoises, qui ont dénoncé la présence des soldats indiens déployés sur son sol, appelant à leur retrait immédiat. En effet, Beijing place la tri-jonction de son territoire avec l’Inde et le Bhouta, 5 km plus au sud que ce que ses deux voisins reconnaissent.

La militarisation du plateau de Doklam par la Chine pose un problème stratégique à l’Inde, car le plateau est situé à quelques dizaines de kilomètres du corridor de Siliguri, seule jonction territoriale pour New Delhi entre les plaines du nord et ses États du nord-est, devenant un point vulnérable sur le plan militaire.

Désengagement militaire chinois et indien

L’Inde et la Chine ont annoncé le lundi 28 août un désengagement militaire sur un plateau himalayen stratégique. Lundi matin, New Dehli a annoncé le « désengagement » de soldats du Doklam à la suite de pourparlers diplomatiques.

Dans un deuxième communiqué en fin d’après-midi, New Delhi a précisé que ce retrait concernait les troupes indiennes que chinoises. Cependant, le gouvernement chinois a pour sa part seulement mentionné le retrait des militaires indiens et déclaré que les « troupes chinoises poursuivent leurs patrouilles du côté chinois de la frontière ».

« Le processus (de désengagement) est presque achevé », a déclaré le ministère indien des affaires étrangères dans le second communiqué. Concernant le chantier contesté, les communiqués officiels sont restés silencieux quant à son avenir.

L’Inde revendique la région de l’Aksaï Chin dans le nord, au niveau du Ladakh, contrôlée par la Chine. À l’est, Beijing ne reconnaît pas la souveraineté de l’Inde sur l’Arunachal Pradesh considéré comme une partie du Tibet du Sud pour la Chine.

En 1962, l’Inde et la Chine se sont affrontées dans une guerre-éclair qui a vu les soldats indiens humiliés par les troupes chinoises.

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *