jeudi, mars 28

La Chine, le partenaire préféré de Berlin

En 2016, l’Empire du milieu a détrôné la France et les Etats-Unis en devenant le premier partenaire commercial de l’Allemagne d’après l’Office fédéral de la statistique.

Les échanges commerciaux entre l’Allemagne et la Chine ont atteint l’an passé un montant de 170 milliards d’euros (180 milliards de dollars), précisent les données publiées ce vendredi 23 février par l’Office fédéral.

La France possède un volume d’échange de 167 milliards d’euros tandis que les Etats-Unis, 165 milliards d’euros. Cette nouvelle ravie le gouvernement allemand, inquiet du protectionnisme mit en avant par le nouveau président américain, Donald Trump, et les hypothèses d’une victoire de Marine Le Pen, à la présidentielle française.

« Compte tenu des projets protectionnistes du nouveau président américain, on peut s’attendre à un renforcement des liens commerciaux entre l’Allemagne et la Chine« , a révélé BGA, principale fédération commerciale, citée par Reuters. Cette fédération  représente les grossistes et exportateurs allemands.

Rien ne présageait une telle situation, car en octobre 2016, les autorités allemandes ont retiré l’autorisation d’une OPA chinoise sur Aixtron, un équipementier de semi-conducteurs.

Plus tard, la chancelière allemande, Angel Merkel, a refusé le rachat d’une filiale de la société d’éclairage Osram. Ce revirement a choqué car les rapports entre les deux pays sont bienveillants. Cependant, l’Allemagne craint de voir son fleuron « Made in Germany », basculer dans le giron de la Chine.

Désormais, les dynamiques politiques et économiques ont changé, Berlin tient à s’assurer d’une relation solide avec la Chine, car les Etats-Unis sont toujours le premier débouché pour les entreprises allemandes avec 107 milliards d’euros d’exportations. En cas de repli sur soi de la part de Donald Trump, l’Allemagne compte se tourner à l’Est.

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