mercredi, avril 24

Chine-Philippines, pour un retour au dialogue

Intronisé le 30 juin 2016, le nouveau président philippin Rodrigo Duterte a fait savoir que « la décision du tribunal arbitral sur le litige en mer de Chine méridionale, même si elle est favorable aux Philippines, placera son pays dans une position embarrassante vis-à-vis de la Chine« .

La République des Philippines a introduit  le 22 janvier 2013 une procédure arbitrale contre la République populaire de Chine conformément à l’Annexe VII de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, « concernant le différend avec la Chine sur la juridiction maritime des Philippines dans la mer occidentale des Philippines« .

En réponse, le 19 février 2013, la Chine a présenté une note verbale aux Philippines dans laquelle elle décrit « la position de la Chine envers les questions de la mer de Chine méridionale » et rejette et renvoie la notification des Philippines.

Dans un communiqué de presse, la Cour Permanente d’Arbitrage de La Haye a déclaré qu’un tribunal arbitral allait rendre son jugement le 12 juillet 2016.

Pour la Chine, « le tribunal de la Haye n’est pas compétent, car il s’agit essentiellement d’une affaire de souveraineté territoriale et de délimitation maritime« , a réitéré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Hong Lei, le 30 juin 2016.

La position ferme de la Chine met le nouveau président philippin dans une posture délicate, car « même si la décision pouvait être favorable aux Philippines, elle placera également le pays dans une position embarrassante, notamment vis-à-vis de la Chine« , a indiqué Rodrigo Duterte lors de la 1ère réunion de son cabinet au palais présidentiel.

Ce dernier tient à échanger « davantage de l’affaire d’arbitrage avec les membres du cabinet sur le plan de sécurité, de justice et de paix, surtout de l’impact de la prochaine décision du tribunal« , ont révélé les médias chinois.

Le président philippin a d’ailleurs indiqué que « Dieu sait que je ne veux pas déclarer de guerre avec quiconque. Si nous pouvions avoir la paix rien qu’en parlant, je serai vraiment heureux« .

De son côté, le nouveau secrétaire aux affaires étrangères, Perfecto Yasay Jr, a indiqué que « différents représentants de groupes étrangers ont appelé le pays à immédiatement publier un communiqué fort si la décision arbitrale était favorable au pays« , pour dénoncer la position de la Chine. Cependant, ce dernier est « opposé à cette idée« , préférant tout d’abord étudier « les implications et les ramifications » de la décision. Ce dernier ne tient pas à rompre tout contact avec la Chine,

De son côté, Beijing, exaspéré par la stratégie de l’ancien président Benigno Aquino, a promis de ne pas tenir compte des déclarations passées, préférant reprendre le dialogue avec les Philippines, d’après le site philippin Manilla Bulletin.

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