mardi, avril 2

La Chine, principal investisseur mondial dans les énergies propres

« Alors que le secteur énergétique mondial traverse une transformation de première importance, la Chine est en train de prendre la tête du secteur des énergies propres« , a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

« Pour ce qui est de l’offre, la Chine est et restera le plus grand investisseur mondial dans les quatre grandes sources d’énergie propre – éolienne, solaire, nucléaire et hydraulique« , a-t-il expliqué à l’agence de presse, Xinhua, dans une interview en marge du Forum économique mondial de Davos.

Capture d’écran de la vidéo de promotion de l’immeuble vert de Nanjing

En novembre 2017, Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), avait déclaré que l’utilisation croissante des énergies propres par les autorités chinoises était en train de modifier les prévisions sur le futur de la consommation énergétique.

« Nous sommes en train de voir la Chine devenir de loin le leader dans le solaire, l’éolien et les voitures électriques, avec une diminution de l’activité dans le charbon et le pétrole », a-t-il affirmé lors du lancement à Londres du rapport annuel de l’AIE, le World Energy Outlook.

Selon lui, « le secteur de l’énergie en Chine connaît des changements, transformant dans le même temps le secteur mondial de l’énergie ». D’ailleurs, le secteur énergétique chinois « connaît une transformation impressionnante », a indiqué ce dernier avant le Forum de Davos.

L’application réussie de ses réformes macroéconomiques et ses efforts actuels pour optimiser son efficacité énergétique devraient permettre de réduire de manière significative la consommation d’énergie de l’économie chinoise. A mesure que l’économie chinoise effectue sa transition vers les hautes technologies et les services, sa demande domestique en énergies primaires ralentit, tombant à 1% à peine, et ce en dépit d’une croissance vigoureuse de son PIB, a précisé l’agence de presse, Xinhua.

D’ailleurs, si les politiques énergétiques actuelles restent en place, les technologies à faible intensité carbone représenteront 60% de la capacité totale du pays d’ici 2040 et les énergies renouvelables sont en bonne voie pour passer devant les énergies fossiles d’ici 2030. Ces dernières représentent actuellement 63% de la capacité installée en Chine, avec une majeure partie (58%) provenant du charbon.

Première autoroute solaire

« Il est encourageant de constater qu’au cours des dernières années, nous avons assisté en Chine à une accélération de la recherche et du développement en matière d’énergie, ce qui a permis à la Chine d’acquérir une position de premier plan dans les technologies clé comme l’énergie solaire, les batteries de stockage ou la transmission directe du courant électrique« , a souligné Fatih Birol.

Pour ce dernier, la mesure la plus prometteuse serait l’introduction d’une tarification des émissions de carbone en Chine : « cela permettra de renforcer de manière efficace l’aspiration aux énergies propres, en la basant sur le marché ». « Nous sommes d’accord avec l’approche chinoise, selon laquelle la tarification du carbone doit être un complément et non un substitut aux politiques technologiques ciblées« , a indiqué le directeur exécutif de l’AIE.

De plus, la construction d’infrastructures électriques « plus robustes et plus intelligentes sont également essentielles pour effectuer la transition vers les énergies durables« , afin de permettre une production plus durable et une généralisation des voitures électriques.

« La Chine joue un rôle de premier plan dans ce domaine, et représente notamment deux tiers des investissements mondiaux dans les infrastructures de rechargement des voitures électriques« , a-t-il souligné.

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