jeudi, avril 18

Chine-UE, un nouvel élan amoureux

Pour pouvoir faire face au protectionnisme annoncé par Donald Trump, les responsables de l’Union européenne tente un rapprochement vers la Chine.

Cecilia Malmström, commissaire européenne au commerce

La commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, a dénoncé dans un discours consacré à la Chine, ceux qui « ferment leurs portes » ou « utilisent le commerce comme arme », en référence aux déclarations et annonces du nouveau président américain.

Raison pour laquelle, elle préconise le développement de relation avec d’autres pays, dont la Chine, qui est le 2ème partenaire commercial de l’Union Européenne, après les Etats-Unis. Cependant, cette relation doit être « équitable, transparente et basée sur des valeurs ».

« Si la montée d’un protectionnisme venu d’ailleurs constitue une menace pour l’économie chinoise, nous sommes prêts à nous engager et à le combattre ensemble », a assuré Cecilia Malmström.

Cette dernière a réagi au discours du président Xi Jinping, lors du Forum économique mondial de Davos, où il avait défendu le libre-échange des biens et capitaux « impossible à arrêter« , ainsi qu’une mondialisation « irréversible ».

« Il y a une convergence objective d’intérêts face à l’attitude de Donald Trump », qui « déstabilise et met en danger le système commercial », a expliqué à l’Agence France Presse, Sébastien Jean, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii).

Pour Ding Chun, professeur à l’université Fudan, à Shanghai, la Chine et l’UE « sont simplement en train de chercher un point d’équilibre pour parvenir à une relation où elles engrangeront le maximum de bénéfices. Avec l’idée que, désormais, s’affronter ne résoudra aucun problème« .

De nombreuses manifestations de sidérurgistes européens ont eu lieu durant les débats au Parlement sur l’octroi du SEM à la Chine

Cependant, il existe de nombreux points de désaccords entre les deux parties. D’une part, la question du statut d’« économie de marché » que l’UE refuse de reconnaître à la Chine. Les enquêtes anti-dumping lancée par les européens contre certaines secteurs chinois. De son côté, la Chine s’est plainte à l’Organisation mondiale du commerce.

« Dans un cas comme dans l’autre », l’UE et la Chine « attendent de voir si les menaces » de Donald Trump « se concrétisent » réellement, a indiqué Sébastien Jean, car « pour l’instant, son administration a beaucoup gesticulé. Mais en dehors du TPP (accord de libre-échange), elle n’a pas agi ».

Malgré, ce rapprochement pour ravir les entrepreneurs français, qui assurent comme François de la Chevalerie, entrepreneur en Chine, qu’il « faut refonder le partenariat économique entre la Chine et l’Union européenne ».

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