jeudi, mars 28

Les constructions en mer de Chine méridionale terminées

Des nouvelles photos publiées sur un site d’information philippin ont révélé l’étendue des travaux qui se sont intensifiés en 2017 et la présence militaire de la Chine sur des archipels disputés par ses voisins.

Le gouvernement chinois construit des infrastructures marines dans la mer de Chine méridionale depuis quelques années. Tout récemment des photos publiées le site philippin The Inquirer confirment l’achèvement des travaux sur les îlots et récifs des archipels des Spratleys et des Paracels.

Sur les clichés pris entre juin et décembre, d’une hauteur de 1 500 mètres environ, des infrastructures sur des terres à peine émergentes des flots sont visibles, notamment des phares, des radomes (coupoles protégeant les radars des intempéries), des immeubles de plusieurs étages, de vastes hangars, des systèmes de surveillance et de radars civils et militaires, une tour de contrôle, des héliports, etc.

A cela s’ajoute des installations mises en place pour transporter d’énormes quantités de terre, pour cimenter et bâtir ces îles artificielles à partir de sept récifs (Fiery Cross, Cuarteron, Gaven, Johnson South, Mischief, Subi et Hughes). Les photos montrent aussi la présence de cargos servant à acheminer des matériaux et des outils de construction sur ces polders que la Chine a commencé à bâtir à partir de 2013-2014.

En décembre 2017, l’Asia Maritime Transparency Initiative (Amti) du Centre d’études stratégiques internationales de Washington révélait l’ampleur des travaux pour la seule année 2017. Qualifiée d' »année constructive » dans les Spratleys et les Paracels (les îles North, Tree et Triton), l’AMTI a expliqué que « la plus grande partie des constructions a eu lieu sur Fiery Cross, avec des travaux sur près de 11 hectares« .

Photos à l’appui, le groupe d’experts qui suit l’évolution des grands travaux chinois depuis plusieurs années avance que des installations souterraines dans le sud de l’île pourraient héberger des munitions et que des abris en dur accueilleraient des missiles.

En 2016, Pékin avait déjà déployé des engins balistiques sur l’île Woody dans les Paracels, revendiquée par Taïwan et le Vietnam. Lors de précédents travaux sur Fiery Cross, des sites de stockage d’eau et de carburants avaient déjà été mis en évidence.

D’autres récifs, Subi et Mischief, ont également connu des chantiers. Ces trois nouvelles îles possèdent pistes d’atterrissage pouvant accueillir des avions civils ou militaires.

Sur les clichés publiés par The Inquirer, et précédemment par l’Amti, la présence de vaisseaux de la marine chinoise a été repérée, ainsi que des flottilles de bateaux civils, de gardes-côtes et de pêcheurs chinois.

290 000 m² de structures construites en mer de Chine

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *