vendredi, mars 29

Coordonner la publication d’alerte à la pollution de l’air

L’Administration nationale météorologique a interdit à ces bureaux locaux d’émettre des alertes à la pollution de l’air, afin d’éviter des annonces contradictoires.

Régulièrement touchées par un smog (brouillard grisâtre) les villes doivent faire face à la pollution et à la colère de la population, fatiguée de ne pas pouvoir respirer librement et surtout de ne pas voir la situation évoluée.

Beijing est resté sous un épais brouillard durant une dizaine de jour, entre fin décembre et début janvier, suscitant une vive contestation de la part des habitants.

Pour exemple, le service de météorologie de Beijing avait émis une alerte orange pour le smog, alors que le bureau d’urgence de la ville avait lancé une alerte rouge à la forte pollution conformément à la recommandation du Bureau de protection de l’environnement. Une confusion totale due aux normes des deux organismes, qui définissent un smog ou une forte pollution de manière différentes.

D’ailleurs, à cette période, des avions étaient cloués au sol, des camions de provisions alimentaires bloqués dans la banlieue de Beijing, … une situation chaotique régnait dans le nord du pays. Frappé par une pollution aux particules ultra-fines, dangereuses pour la santé car elles pénètrent directement dans les poumons, l’air était irrespirable. La situation devrait perdurer dans les jours à venir, selon le dernier bulletin météorologique publié par l’administration.

Ainsi, dans la capitale du Hebei, abritant de nombreuses usines polluantes, les autorités ont attendu 5 jours après le début du pic de pollution pour fermer les écoles, suscitant la colère des parents.

Le niveau d’alerte le plus élevé est de couleur rouge, il est généralement décrété lorsqu’un épisode de pollution grave est prévu pour plus de 72 heures. Cette mesure permet d’instaurer une circulation alternée, l’arrêt de la production dans les usines, ou la fermeture d’écoles.

Cependant, l’Administration nationale météorologique a ordonné à ses services locaux de « stopper immédiatement la publication d’alertes au brouillard de pollution« , selon la photo d’une note interne capturée par l’AFP, sur le Weibo de l’administration.

D’après un fonctionnaire interrogé par thepaper.cn, « par le passé, les prévisions de smog publiées par les agences de météorologie contredisaient souvent celles des agences environnementales. Maintenant, un nouveau système conjoint de prévisions sera mis en place. Il y aura un mécanisme de consultation qui dira comment et par qui l’alerte au smog sera publiée ».

Cette décision de l’administration a été prise car « il est arrivé que les bureaux locaux de la météo et l’administration de la protection environnementale publient des informations contradictoires » sur le sujet, selon l’Administration. Pour éviter la confusion et permettre à la population d’être correctement informé, un « mécanisme commun sera désormais mis en place, afin de déterminer quel service décrétera chaque alerte ».

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