jeudi, avril 25

Corée du nord: la Chine ne veut pas de « guerre »

La Corée du Nord a tiré un missile balistique intercontinental réalisant un vol de près de 1000 kilomètres selon les premières évaluations du Pentagone. Beijing et Washington s’affrontent diplomatiquement sur la question, chacun restant sur ses positions.

Le missile a été tiré du site de Sain-ni, près de Pyongyang, en Corée du Nord et il s’est écrasé au large du Japon.  La Chine a exprimé mercredi sa « vive inquiétude » après ce nouveau tir. Beijing a appelé dans le même temps Pyongyang et Washington à reprendre les négociations.

Geng Shuang, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a indiqué lors d’un point presse que la proposition chinoise d’un « double moratoire » restait la meilleure option pour apaiser les tensions. Depuis plusieurs années, le pays appelle à la suspension conjointe des essais nucléaires et balistiques de Pyongyang et des manœuvres militaires communes américano-sud-coréennes.

Lors d’une conversation téléphonique, le 29 novembre 2017, le président chinois, Xi Jinping, a rappelé à son homologue américain, Donald Trump, que pour son pays, « la dénucléarisation de la péninsule coréenne, le maintien du régime international de non prolifération nucléaire et la préservation de la paix et de la stabilité en Asie du Nord-est sont des objectifs inébranlables« .

D’après l’agence de presse Xinhua, Xi Jinping a assuré que « la Chine veut continuer à communiquer avec les États-Unis et toutes les autres parties concernées et conjointement orienter la question nucléaire dans la direction d’un règlement pacifique via le dialogue et la négociation ».

De son côté, Donald Trump a précisé que « Washington accorde beaucoup d’importance au rôle important que peut jouer la Chine dans la résolution du problème nucléaire et qu’il veut renforcer la communication et la coordination avec la Chine pour tenter de trouver des solutions au problème ».

24heures après sa conversation téléphonique, l’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Nikki Haley, a menacé de « détruire complètement » le régime nord-coréen en cas de guerre. « Si la guerre vient, ne vous y trompez pas: le régime nord-coréen sera détruit complètement », a-t-elle lancé lors d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée en urgence après le dernier tir de missile nord-coréen mercredi 29 novembre.

Cette dernière a de nouveau appelé à des sanctions et à l’isolement international de Pyongyang, ce qui a été rejeté par Moscou et ignoré par Beijing. « Il faut continuer à traiter la Corée du Nord comme un paria », a réclamé la diplomate, en exhortant les autorités chinoises à cesser toute livraison de pétrole au régime nord-coréen.

Principal soutien économique de la Corée du Nord, le gouvernement chinois ne veut pas imposer d’embargo pétrolier intégral prouvant provoquer l’effondrement de son voisin. En effet, Beijing craint un afflux massif de réfugiés sur son territoire, ou encore une intervention militaire américaine à sa frontière.

Interrogé sur la perspective d’un embargo, Geng Shuang a ignoré la question ce jeudi 30 novembre, assurant que son gouvernement soutenait les résolutions des Nations Unies et militait pour une dénucléarisation de la péninsule coréenne.

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