vendredi, avril 19

Daosheng, moine bouddhique

Daosheng 道生, philosophe et traducteur chinois, moine bouddhique chinois. Né en 355, Daosheng est décédé en 434 durant la période des Six Dynasties. Il est le fondateur de l’école du Nirvana qui fut importante sous le règne de l’empereur Wu des Liang.

Très intelligent, il possède dès son plus jeune âge une forte réputation. Il donne d’ailleurs des conférences dès ses 15 ans. Il commence ses études au monastère du mont Lu Shan où il devint l’un des principaux disciples de Huiyuan (de 397 à 401).

Il y étudie notamment les texte de l’école Sarvastivada sous la direction de Sanghadeva. Vers 405, il se rend à Chang’an où il collabore à la traduction du Sutra du Lotus et du Sutra de Vimalakirti au sein de l’école de traduction de Kumarajiva. Il entre alors dans le sérail de ses collaborateurs-traducteurs, et devient l’un des «quatre grands disciples».

A Chang’an, il développe ses thèses qui changent la donne, car Daosheng prend pour base de raisonnement que seule l’Illumination se comprend pas l’idée de l’indivisibilité de la nature du Bouddha d’avec la vacuité. L’Illumination apporte la vérité, elle aussi une et indivisible.

Dans son interprétation du Sutra du Lotus, censé contenir l’enseignement ultime du Bouddha, Daosheng considère le Mahayana comme une voie de salut universel. Tous les êtres, y compris ceux qui n’ont pas la foi, possèdent la bouddhéïté ou nature de Bouddha. Il n’y a donc pas de différence entre la vacuité, vérité ultime des sutra de la sagesse et la bouddhéïté du sutra du Nirvana.

Pour Daosheng, la bouddhéïté se réalise d’un seul coup par une illumination instantanée et subite. Cette bouddhéïté est présente en chaque personne qui entre dans le Nirvana, car le samsara n’étant que le chemin conduisant à cette union finale avec Bouddha.

Daosheng explique la bouddhéïté et la vacuité sont synonymes de Nirvana, état suprême dénué de qualité et de forme, et d’un sentiment de félicité. Ses thèses, considérées comme révolutionnaires sont mal accueillies et provoquent son exclusion de la communauté monastique. Mais, après la traduction complète du sutra du Nirvana, Daosheng est réhabilité.

Ses thèses sur l’universalité du Mahayana, sur la bouddhéïté et l’illumination soudaine jouent désormais un grand rôle dans le bouddhisme chinois. Cependant, l’œuvre de Daosheng n’est plus complète car il ne reste que quelques fragments conservés dans des ouvrages collectifs et les commentaires de ses traductions.

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