jeudi, avril 18

Pas de conflit entre Beijing et Hanoï

Le Vietnam et la Chine se sont engagés à « ne pas compliquer le conflit » en mer de Chine méridionale. Selon la déclaration conjointe publiée à l’issue de la visite d’Etat au Vietnam de Xi Jinping, venu participer à la 25ème réunion des dirigeants économique de l’APEC, sur invitation du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam Nguyên Phu Trong et du président Trân Dai Quang.

Les deux pays ont assuré dans une déclaration commune qu’ils ne vont « pas prendre d’initiative pouvant compliquer le conflit ». Cette déclaration précise que « les dirigeants vietnamiens et chinois ont échangé (…) sur le respect de la conception commune importante obtenue par les hauts dirigeants des deux Partis et des deux Etats et de l’Accord sur les Principes directeurs fondamentaux guidant le règlement de la question en mer entre le Vietnam et la Chine ».

Ils s’accordent à dire qu’il faut « recourir au mécanisme de négociations au niveau gouvernemental sur les frontières et le territoire Vietnam-Chine et rechercher ​​des mesures fondamentales et durables acceptables par les deux parties ».

Cette déclaration est un signe de bonne volonté du président chinois Xi Jinping, concernant le dossier maritime. Cependant, la tension reste palpable, car Beijing revendique comme sienne la majorité de la mer de Chine méridionale, où certains de ces voisins, comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et le Bruneï, ont des revendications souveraines.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Xi Jinping a renforcé le contrôle des récifs contrôlés et y a construit des installations, notamment militaires (pistes d’atterrissage, armements).

Zone stratégique, la mer de Chine méridionale permet de transiter chaque année pour 5.000 milliards de dollars (4 450 milliards d’euros) de marchandises. De plus, il est indiqué que plancher océanique pourrait contenir de vastes réserves de gaz et de pétrole.

En visite à Hanoï, le président américain, Donald Trump s’est proposé comme « médiateur » dans ce conflit. « Si je peux servir d’intermédiaire ou d’arbitre, faites-le-moi savoir… Je suis un très bon médiateur », a-t-il déclaré, au risque de contrarier le gouvernement chinois.

En effet, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zheng Zeguang, a indiqué que le gouvernement chinois « a fait part de son espoir de voir les États-Unis venir en aide sans poser de difficultés quant au règlement du différend territorial en mer de Chine méridionale ».

En prévision de la visite de Donald Trump, entre le 8 et le 10 novembre en Chine, le vice-ministre a souligné que « la Chine espère que Washington pourra favoriser le règlement du différend territorial en mer de Chine méridionale et que les États-Unis ne causeront pas de nouvelles difficultés ».

La déclaration sino-vietnamienne intervient alors que la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est de l’ASEAN, réunis en sommet aux Philippines, doivent annoncer la réalisation d’un « code de conduite » sur la mer de Chine méridionale, n’ayant aucune obligation légale.

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