samedi, avril 20

Des femmes malgaches vendues à 7.000 euros

A Madagascar, huit policiers chinois sont attendus dans le cadre de l’affaire de trafic de femmes malgaches vers la Chine, afin d’enquêter suite à la plainte déposée, en Chine, par l’une des victimes de ce trafic.

Six mois avant la venue de ces policiers chinois, une jeune femme, qui a pu regagner Madagascar, grâce à l’aide du SPDTS et de l’Ambassade malgache en Chine, a expliqué que tout a commencé par une demande d’ami sur Facebook d’une Malgache.

Cauchemar dans les campagnes chinoises

Après avoir accepté, les échanges débutent, la femme lui propose un travail en Chine avec un salaire mensuel de 280’000 euros. La jeune femme n’a pas résisté et a accepté de quitter Madagascar. Arrivée en Chine, son passeport lui ai confisqué, elle est emmenée dans la campagne pour être vendue.

D’après son témoignage, elle a rejoint la Chine avec deux autres femmes qui ont subi le même sort qu’elle. Les Malgaches sont vendues, selon leur teint, leur taille et leur carrure, de 7.000 euros à 9.000 euros.

Une fois vendue, les femmes sont mariées de force et contraintes de s’occuper de leur mari et de ses parents, et leur donner des enfants. Dans son cas, elle affirme avoir subi des viols, elle est tombée enceinte, a-t-elle expliqué, ajoutant que « la plupart des filles qui sont encore séquestrées en Chine sont enceintes », au site malgache Midi-Madagasikara.

Deux femmes à la tête du réseau

La présidente de l’ONG du Syndicat professionnel des diplômés en travail social de Madagascar (SPDTS), Norotiana Jeannoda, a expliqué qu’un réseau de trafic de femme n’est pas à exclure. Raison pour laquelle, l’enquête chinoise se concentre sur deux femmes malgaches qui seraient à la tête de se trafic.

Selon plusieurs témoignages de victimes, ces femmes seraient à Madagascar. Le ministère malgache de la sécurité intérieure a confirmé la venue « très prochainement » des enquêteurs chinois, sans pour autant donner de date exacte.

Norotiana Jeannoda a affirmé avoir reçu, le 1er octobre, un appel de détresse de l’une de ces femmes, toujours en Chine. Pour le moment, il est difficile d’évaluer le nombre de femme encore en Chine, seule une dizaine d’entre elles auraient pu regagner Madagascar.

Ce trafic a débuté fin 2013, il est en train de croître considérablement. « 13 jeunes filles malgaches sont séquestrées en Chine, elles ont été victimes de tromperie de la part de leur correspondance qui ne sont autres que des Malgaches » a expliqua la présidente du SPDTS. « On leur a promis un emploi bien rémunéré en Chine, mais une fois sur place, elles ont été vendues et forcées à épouser des chinois invalides », explique cette dernière.

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