jeudi, avril 18

Des images de l’affrontement meurtrier entre la Chine et l’Inde diffusées

Des combats s’étaient déroulés entre soldats chinois et indiens en juin 2020. New Delhi avait fait état à l’époque de 20 morts dans ses rangs mais la Chine n’avait pas fourni de bilan chiffré de son côté.

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Région du Ladakh, zone conflictuelle sino-indienne

La Chine a diffusé des images des quatre soldats tués sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une vidéo montrant l’affrontement meurtrier entre militaires chinois et indiens en juin 2020 à la frontière himalayenne entre la Chine et l’Inde, qui avait fait des morts des deux côtés.

Les armes à feu sont prohibées dans la zone, alors les combats s’étaient déroulés au corps-à-corps. New Delhi avait fait état à l’époque de 20 morts dans ses rangs, alors que la Chine n’avait pas communiqué de chiffre.

Le 19 février, soit huit mois après l’affrontement, le ministère de la Défense de Chine a fait état de la mort de quatre militaires chinois. Une vidéo a ensuite été diffusée par la télévision publique CCTV montrant des soldats indiens franchissant à pied une rivière au milieu des pics enneigés de la chaîne du Karakoram.

Munis de longs bâtons et de boucliers sur lesquels est inscrit le mot «police», ils se dirigent vers les militaires chinois situés de l’autre côté. Ces derniers tentent alors de les bloquer avec leurs corps.

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Le reportage de CCTV accuse les Indiens d’avoir franchi la frontière de facto, afin de «provoquer» les soldats chinois. Les images montrent aussi des groupes de soldats de Chine et l’Inde se faisant face dans le noir, puis des chinois soignant au sol un des leurs, dont la tête est recouverte de sang.

Cet incident en haute altitude, à la frontière du Tibet et de la région indienne du Ladakh, était le plus grave à opposer la Chine et l’Inde depuis la guerre-éclair de 1962, qui avait vu la Chine l’emporter facilement sur l’Inde.

La Ligne de contrôle effectif («Lign of Actual Control», LAC), frontière de facto entre l’Inde et la Chine, n’est pas clairement démarquée et les deux pays se sont accusés mutuellement d’avoir empiété sur le territoire de l’autre.

La Chine et l’Inde avaient envoyé dans la région des dizaines de milliers de soldats supplémentaires ainsi que des armes lourdes à la suite de leur affrontement. Les deux pays ont toutefois conclu début février un accord de «désengagement» mutuel des troupes dans un des secteurs disputés de la frontière.

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D’ailleurs, le dixième cycle de la réunion au niveau des commandants de corps d’armée entre la Chine et l’Inde a eu lieu le 20 février, au point de rencontre de la frontière Moldo-Chushul du côté chinois, a déclaré dimanche le ministère de la Défense.

A cette occasion, la Chine et l’Inde ont évalué « positivement le bon déroulement du désengagement des troupes de la ligne de front dans la région du lac Bangong », attestant qu’il s’agissait « d’un pas en avant significatif qui a fourni une bonne base pour la résolution d’autres questions en suspens le long de la ligne de contrôle effectif dans le secteur ouest des zones frontalières entre la Chine et l’Inde, selon un communiqué de presse conjoint de la réunion », a écrit l’agence de presse, Xinhua.

D’après leur communiqué commun, la Chine et l’Inde ont convenu de suivre l’important consensus de leurs dirigeants, de poursuivre la communication et le dialogue, de stabiliser et de contrôler la situation sur le terrain, de faire pression pour une résolution mutuellement acceptable des questions restantes de manière régulière et ordonnée, afin de maintenir conjointement la paix et la tranquillité dans les zones frontalières, indique le communiqué.

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