jeudi, mars 28

Des manifestants hongkongais passés à tabac

Des dizaines de manifestants pro-démocratie ont été agressé dans une station de métro du nord de Hong Kong, le 21 juillet. D’après certains médias, ces attaques violentes pourraient être le fait de triades, des bandes criminelles chinoises.

Un groupe d’individus a envahi la station rurale de Yuen Long, où il a attaqué des passagers ayant participé à la nouvelle marche contre le projet de loi d’extradition vers la Chine.

Les manifestations qui ont lieu tous les week-ends sans discontinuer depuis le 9 juin a prit un tout autre tournant. Des gangs d’hommes armés de bâtons, de tringles métalliques voire de battes de baseball, vêtus pour la plupart de t-shirts blancs, ont agressé des manifestants antigouvernementaux qui rentraient chez eux après une nouvelle manifestation.

D’après les services hospitaliers, 45 personnes ont été blessées, un homme est dans un état critique et cinq autres personnes sont dans un état grave. La cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, a assuré que les autorités allaient mener une enquête approfondie.

La tension entre manifestant et policier s’est intensifiée. Plusieurs manifestants ont critiqué les forces de l’ordre pour avoir mis plus d’une heure pour arriver sur les lieux, malgré les appels à l’aide répétés des personnes attaquées.

La police n’a arrêté aucun agresseurs, pourtant restés dans les rues autour de la station de métro de Yuen Long. Cette attitude a provoqué une nouvelle vague de colère contre les policiers. De son côté, le chef de la police, Stephen Lo, a défendu ses troupes en expliquant qu’elles avaient déjà fort à faire avec les violentes manifestations antigouvernementales.

Ces attaques laissent craindre de la part des manifestants la présence de triade dans cette crise politique inédite.

Lam Cheuk-ting, député démocrate qui a été blessé, a dénoncé ces bandes criminelles présentes à la fois à Hong Kong et sur le continent. «Est-ce qu’Hongkong permet désormais aux triades de faire ce qu’elles veulent, d’attaquer des gens dans la rue avec des armes?», a-t-il déclaré devant les caméras.

La gare de Yuen Long est situé dans les Nouveaux territoires, près de la frontière avec la Chine, où les bandes criminelles et les comités ruraux pro-Beijing sont très influents. De telles attaques ne sont pas uniques, lors des manifestants du «Mouvement des parapluies» en automne 2014, des agressions de manifestants avaient été imputées aux triades.

Des échauffourées se sont déroulés à la fin de la marche, lorsque des activistes ont désobéi aux consignes de la police et marché au-delà du point d’arrivée fixé par les autorités. Des policiers antiémeutes ont alors tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes contre eux.

Les manifestants avaient auparavant jeté des œufs et inscrit des graffitis sur la façade du Bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong, nouveau défi aux autorités chinoises.

Le gouvernement chinois a fermement dénoncé l’attaque, dénonçant des actes «absolument intolérables» et appelant à «punir les coupables».

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