samedi, avril 20

Des méga-riches quittent la Chine pour mettre leur fortune à l’abri à Singapour

Singapour attire de plus en plus de familles très fortunées de Chine qui veulent protéger leurs fortunes des autorités chinoises, qui ont de plus en plus de méfiance envers elles.

Les récentes mesures prisent des autorités contre des milliardaires de la tech, des stars qui n’ayant pas payés leurs impôts, et trois ans de politique « zéro-Covid« , ont poussé de nombreux riches chinois à aller ailleurs.

Beaucoup ont décidé de se poser à Singapour, selon l’Agence France Presse, qui a interrogée plusieurs sources proches de ce milieu.

L’île est devenue très attractive pour eux, car elle est dirigée par le même parti depuis 60 ans, les grèves et les manifestations sont interdites. De plus, les impôts sont relativement bas et la population est en majorité d’origine chinoise.

Pourtant, l’arrivée récente de riches Chinois n’est pas passée inaperçue, car certains se sont installés dans des demeures luxueuses avec vue sur la mer dans l’île de Sentosa. De plus, ils dépensent massivement, aiment se déplacer en Rolls Royces ou Bentleys, et fréquentent des clubs de golf très sélectifs, comme le Sentosa Golf Club, dont l’abonnement annuel pour les étrangers atteint 670,000 dollars.

S’installer à Singapour permet surtout aux Chinois les plus riches de mettre leur fortune hors d’atteinte des autorités chinoises, après avoir été effrayés par plusieurs affaires médiatisées. Ainsi, Jack Ma, ex-patron du géant chinois du e-commerce Alibaba, a connu une perte de revenus de 25 milliards de dollars quand les autorités ont brutalement annulé l’entrée en Bourse de son groupe en 2020.

D’autres grands patrons craignent d’être la prochaine cible du gouvernement ou de devoir vendre leur entreprise à bas prix, a indiqué un responsable de la comptabilité dans ce secteur à l’AFP.

Singapour est de plus en plus considéré comme un lieu de résidence, plutôt qu’une solution de repli, selon une autre source de l’agence. L’Autorité monétaire de Singapour a indiqué que le nombre de « family offices » a plus que doublé de 2020 à 2021, pour atteindre 700.

La tendance devrait se poursuivre, même sans les restrictions liées au Covid, car les tensions croissantes entre Pékin et Washington poussent aussi certains entrepreneurs à partir. Singapour est « une zone neutre très pratique« , où les méga-riches peuvent faire des affaires, a expliqué Song Seng Wun, un économiste de la région Asie pour la banque privée CIMB.

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