vendredi, mars 29

Didi, l’Uber chinois, en pleine tourmente

Le géant chinois des véhicules avec chauffeur, Didi Chuxing, va restructurer ses opérations et supprimer 2.000 emplois, a indiqué une source proche à l’Agence France Presse. Pour le moment, le groupe cherche à renforcer ses procédures de sécurité après des meurtres de passagers ayant terni l’image de marque de Didi.

Cheng Wei, directeur général de Didi, a annoncé à ses équipes qu’environ 2.000 postes seraient supprimés, soit 15% des effectifs actuels, dans le cadre d’une réorganisation des activités périphériques de l’entreprise. Il s’agit là des réservations de véhicules.

Lors d’une réunion en interne, Cheng Wei a précisé que Didi projetait d’engager environ 2.500 « nouvelles recrues » cette année, dans le domaine des technologies liées à la sécurité, la gestion des chauffeurs, l’ingénierie ou les opérations internationales. Contacté par l’AFP, Didi n’a souhaité commenter.

Didi, dont l’application de VTC a enregistré plus de 7,4 milliards de trajets en 2017, est en pleine tourmente auprès du public et des autorités, après les meurtres de deux passagères utilisant son service de covoiturage.

Une jeune femme avait été assassinée fin août 2018 dans l’est du pays. Le chauffeur, signalé auparavant par une autre utilisatrice, est suspecté de l’avoir violée puis tuée.

L’incident a d’autant plus choqué qu’une hôtesse de l’air avait été sauvagement tuée en mai 2018 par un chauffeur dans des circonstances similaires. Didi est depuis critiqué pour son laxisme en matière de sécurité.