lundi, avril 1

Un diplôme de l’étranger ne signifie plus un revenu élevé

D’après le think-tank Center for China and Globalization, près de 70% des rapatriés se disent « insatisfaits » des possibilités d’emploi, car un diplôme venant étranger ne garantit plus une meilleure rémunération par rapport à ceux qui ont étudié en Chine.

En 2015, 1,26 million d’étudiants ont étudié à l’étranger, soit près de 25% de l’ensemble des étudiants étrangers dans le monde. Selon un rapport annuel du Centre pour la Chine et la mondialisation (GCC), un groupe de réflexion indépendant, « la Chine est devenue la principale source d’étudiants étrangers ».

Mais, plus de deux tiers des personnes, interrogées par le Centre, ont déclaré que leurs salaires annuels étaient comparables à leurs pairs, ayant des postes similaires et ayant étudié en Chine.

En effet, la plupart des rapatriés choisissent de travailler dans des villes de premier rang comme Beijing, Shanghai et Guangzhou. Ils sont principalement employés dans les secteur financier, manufacturier, éducatifs et scientifiques, mais plus de 60% travaillent à des « postes de base » avec des salaires situés en dessous de leurs attentes, selon le rapport.

D’ailleurs, le nombre de jeunes diplômés de retour au pays montre que les diplômés étrangers ne sont plus une denrée rare sur le marché du travail, devenu très extrêmement concurrentiel. 520 000 étudiants chinois ont été étudié à l’étranger en 2015, parmi eux, 410 000 sont rentrés au pays, soit une hausse de 12,1% sur un an, selon le ministère de l’Éducation.

Près de 2,8 millions d’étudiants chinois ont terminé leurs études à l’étranger depuis 1978, après que la Chine a ouvert son économie. Près de 80% étaient rentrés chez eux à la fin de l’année dernière, a indiqué le GCC, dans son Rapport annuel sur le développement des étudiants chinois à l’étranger.

D’ailleurs, pus des trois quarts des sondés ont déclaré s’attendre à gagner plus de 70’000 yuans (+9’200 €) par an une fois de retour, mais moins d’un tiers a trouvé un emploi répondant à leurs attentes.

Sans compter, ceux revenus n’ayant pu décrocher un emploi dans leurs domaines d’expertise. En effet, 16,5% des rapatriés interrogés ont indiqué avoir un emploi en accord avec leurs études.

Face aux difficultés croissantes de ces jeunes diplômés l’Association chinoise des érudits de retour de l’Occident a décidé d’organiser une foire à l’emploi mondial, afin d’attirer les étudiants chinois ayant suivi des études à l’étranger.

Cette foire de l’emploi compte également 129 sites partenaires dans 21 pays, dont le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. 378 postes de rang moyen à élevé étaient disponibles sur le principal site de la foire, à Beijing, et plus de 5 000 postes sont proposés sur le site officiel de l’association.

Les postes couvrent des domaines variés, dont la biomédecine, les technologies de l’information et les investissements financiers.

« Les étudiants de retour de l’étranger représentent une force majeure pour la stratégie nationale chinoise d’innovation et d’entrepreneuriat« , a indiqué le China Internet Information Center.

D’après le think-tank, près de 47% des rapatriés ont choisi de vivre dans les trois villes principales : Beijing, Shanghai et Guangzhou. Cependant, une bonne partie d’entre eux du coût élevé de la vie dans ces villes, parce qu’il est devenu « difficile pour la plupart des nouveaux diplômés de gagner leur vie sans le soutien de leurs parents » a indiqué Wu Qihui, au site Caixin.

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